Du feu, des cendres. Sur le nom de Sybille et le Requiem de Pascal Quignard

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25 octobre 2018

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Stéphanie Boulard, « Du feu, des cendres. Sur le nom de Sybille et le Requiem de Pascal Quignard », Tangence, ID : 10670/1.56xd27


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En 2006, Pascal Quignard publie, aux éditions Galilée, Requiem, fruit d’une collaboration avec Thierry Lancino. Requiem, dit le compositeur, « c’est une fresque épique où l’on souffle l’encens et le soufre ». Pour l’écrivain, il s’agit de ne pas choisir entre le désir d’éternité, auquel aspire le roi David, et le désir d’anéantissement, que réclame la Sibylle de Cumes. D’évidence, ces « enfers » (infera) que Pascal Quignard veut « trouver » ne sont pas des lieux neutres. C’est même tout le contraire : ils sont un choc bouleversant, un entremêlement entre violence et méditation, une présence de forces antagonistes. Autre façon de lire l’œuvre de l’écrivain : comme leur inscription à vif, en ce que la mort y est toujours imminente. Cet article propose de (re)lire le Requiem de Pascal Quignard en prêtant d’abord une attention plus particulière au personnage de la Sibylle. Il s’agit de penser le personnage en son retrait, dans sa crypte, dans son désir de mourir. Et de voir, du même coup, les liens supplémentaires qui se tissent avec d’autres textes, notamment à travers les motifs du feu, de l’incendie, du suicide (La haine de la musique, Pour trouver les enfers, Critique, Lycophron, Quartier de la transportation). Est explorée, alors, une autre question : comment dire tout ce qui brûle ?

In 2006, Éditions Galilée published Pascal Quignard’s Requiem, the result of collaboration with Thierry Lancino. Requiem, said the composer, “is an epic fresco in which one breathes incense and sulphur.” For the writer, the issue is not a choice between the desire for eternity to which King David aspires and the desire for annihilation of the Cumaean Sybil. The evidence shows that the “hells” (infera) Pascal Quignard seeks to “find” are not neutral places. Quite the opposite, even: they are an upsetting shock, an interweave of violence and meditation, a presence of antagonistic forces. Another way to read the writer’s oeuvre: as their brutal inscription, in that death is always imminent. This article proposes a (re)reading of Pascal Quignard’s Requiem by focusing particular attention on the character of the Sibyl. It aims to scrutinize the character in her withdrawal, in her crypt, in her wish to die. And to see, at the same time, the additional links created with other texts, notably through the motifs of fire, of burning, of suicide (The hatred of music, Pour trouver les enfers [To find the hells], Critique, Lycophron, Quartier de la transportation [District of transportation]). The article explores, then, another issue: how do we refer to all that burns?

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