2021
Léon Saur, « « Rwanda: Identity Papers under Belgian Colonial Occupation » », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.56z3eu
Dans le Rwanda sous occupation belge, il y a eu des livrets d’identité, jamais de cartes d’identité. Celles-ci ne sont apparues qu’après l’indépendance. Distribués massivement dès le second semestre 1930 dans le cadre du premier recensement général des hommes adultes valides (HAV) effectué au Ruanda-Urundi, ces livrets de 16 à 24 pages (selon le modèle) sont de facto un véritable dossier personnel portatif qui reprend, entre autres informations jugées utiles par l’administration belge, celles figurant sur les fiches de recensement de la population. Identification du titulaire et contrôle de l’acquittement de l’impôt semblent les motivations principales de l’introduction du livret d’identité. L’appartenance « racialo-ethnique » du titulaire est donc une information parmi bien d’autres. Elle apparaît en quatrième page. Par ailleurs, les Rwandais surent développer des stratégies d’évitement et de contournement, de sorte que des changements d’appartenance « racialo-ethnique » ont été possibles jusqu’à l’indépendance, et même longtemps après. Ce court texte synthétise un article en voie d’achèvement.