11 avril 2025
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-6149
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0220-5610
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Isabelle Guillaume, « Aladdin, or The Wonderful Lamp de Walter Crane : un album pour les « petits enfants » et les critiques d’art », Cahiers victoriens et édouardiens, ID : 10670/1.5797b6...
L’article étudie la genèse, les enjeux et la réception française d’Aladdin, or The Wonderful Lamp que Walter Crane, figure majeure des Arts and Crafts, a publié en 1875. En consacrant l’un de ses derniers toy books à l’histoire d’Aladdin et la lampe merveilleuse, Crane s’empare d’un objet culturel déjà bien identifié avec l’enfance et la jeunesse en Angleterre. En collaboration avec le graveur et imprimeur Edmund Evans, il donne une ambition artistique inédite à l’illustration du conte. C’est dans cette perspective que l’on proposera de comprendre plusieurs de ses partis-pris, comme la représentation de la fille du sultan sous les traits d’une femme au profil grec ou l’absence des génies emblématiques du merveilleux oriental. En se situant dans le secteur des fascicules bon marché et largement diffusés, en mettant en images un conte dont les représentations abondent en son temps, Crane affirme, paradoxalement, la singularité de son œuvre et il offre une mise en abyme somptueuse à son parcours artistique. En traversant la Manche, Aladdin est devenu, tout à la fois, un volume anonyme de la collection « Magasin des petits enfants » de la Librairie Hachette et une référence citée en exemple par plusieurs critiques d’art français des années 1880 et 1890.