Aladdin, or The Wonderful Lamp de Walter Crane : un album pour les « petits enfants » et les critiques d’art

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11 avril 2025

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L’article étudie la genèse, les enjeux et la réception française d’Aladdin, or The Wonderful Lamp que Walter Crane, figure majeure des Arts and Crafts, a publié en 1875. En consacrant l’un de ses derniers toy books à l’histoire d’Aladdin et la lampe merveilleuse, Crane s’empare d’un objet culturel déjà bien identifié avec l’enfance et la jeunesse en Angleterre. En collaboration avec le graveur et imprimeur Edmund Evans, il donne une ambition artistique inédite à l’illustration du conte. C’est dans cette perspective que l’on proposera de comprendre plusieurs de ses partis-pris, comme la représentation de la fille du sultan sous les traits d’une femme au profil grec ou l’absence des génies emblématiques du merveilleux oriental. En se situant dans le secteur des fascicules bon marché et largement diffusés, en mettant en images un conte dont les représentations abondent en son temps, Crane affirme, paradoxalement, la singularité de son œuvre et il offre une mise en abyme somptueuse à son parcours artistique. En traversant la Manche, Aladdin est devenu, tout à la fois, un volume anonyme de la collection « Magasin des petits enfants » de la Librairie Hachette et une référence citée en exemple par plusieurs critiques d’art français des années 1880 et 1890.

This article examines the genesis, issues and French reception of Aladdin, or The Wonderful Lamp published by Walter Crane in 1875. Dedicating this toy book to the story of Aladdin and the Wonderful Lamp, Walter Crane takes a cultural object already well identified with youth in England. In collaboration with the engraver and printer Edmund Evans, he gave a new artistic ambition to the illustration of the tale. It is from this perspective that we propose to understand several of his choices, such as the representation of the sultan’s daughter as a woman with a Greek profile, or the absence of the genies emblematic of oriental wonder. By illustrating a tale whose representations abounded in his time, Walter Crane paradoxically affirmed the singularity of his work and offered a magnificent mise en abyme to his artistic career. By crossing the Channel, Aladdin became both an anonymous volume in Hachette’s ‘Magasin des petits enfants’ and a reference cited as an example by several French art critics of the 1880s and 1890s.

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