2013
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Florence Godeau, « Fins de romans, fins d’un monde. Le Temps retrouvé, La Marche de Radetzky, Le Guépard », Austriaca : Cahiers universitaires d'information sur l'Autriche (documents), ID : 10670/1.58adlv
Fins de romans, fins d’un monde. Sont comparées et confrontées, dans cet article, la fin de Radetzkymarsch, de Joseph Roth (1932), et celles de deux autres romans «de la fin d’un monde», Le Temps retrouvé de Marcel Proust (1927) et Il Gattopardo, de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1958). Ces trois romans sont en effet liés par de multiples analogies. Ce qui frappe immédiatement, à la lecture de cette triade, c’est non seulement l’omniprésence du motif de la «fin d'un monde» -expression polysémique et féconde, diversement déclinée dans ces textes -, mais aussi une tension narrative similaire, donnant au «finale» une ampleur telle que l’ensemble du récit semble se construire depuis ses dernières pages. C’est donc à cette «esthétique de la fin» que nous nous intéresserons, sous l’angle de la poétique narrative ainsi mise en œuvre.