Le vécu subjectif des enfants exposés à la violence conjugale : l'anxiété et l'apport de variables protectrices

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2012

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Jessica Bekaert et al., « Le vécu subjectif des enfants exposés à la violence conjugale : l'anxiété et l'apport de variables protectrices », La psychiatrie de l'enfant, ID : 10670/1.58jm6n


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L’exposition à la violence conjugale est reconnue comme ayant un impact considérable sur la santé mentale des enfants. Nombreuses études soulignent la présence de troubles anxieux chez ces enfants. Cependant, la santé mentale de certains d’entre eux ne s’avère pas compromise malgré les effets délétères de l’exposition à la violence conjugale. Au travers de cette recherche exploratoire et qualitative, nous mettrons à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle certains facteurs, dont l’estime de soi et l’efficience intellectuelle, seraient des variables protectrices chez les enfants ayant été exposés à la violence conjugale, facteurs qui permettraient d’atténuer la symptomatologie anxieuse. Des études de cas portant sur deux enfants ayant été exposés à la violence conjugale ont été menées, l’un des enfants se montrant plutôt anxieux sur l’échelle d’anxiété de Demangeon, l’autre se montrant légèrement anxieux. Notre démarche, résolument clinique, s’appuie sur l’analyse de deux entretiens semi-directifs pour chaque enfant (l’un mené avec l’enfant, l’autre avec la mère) destinés à explorer le vécu subjectif de l’exposition à la violence conjugale. L’analyse de deux instruments de mesure (le wisc-III et l’échelle d’estime de soi de Coopersmith) complète ces données. L’analyse révèle des différences entre ces deux enfants au regard des facteurs de protection présents, différences qui seront ensuite discutées.

The subjective experience of children exposed to marital violence: anxiety and the contribution of protective variablesExposure to marital violence has been recognized as having a considerable impact on the mental health of children. Numerous studies have underlined the presence of anxiety in these children. However, the mental health of a certain number does not seem to be compromised despite the deleterious effects of being exposed to such violence. Throughout this qualitative and exploratory research, we have tested the hypothesis according to which some factors, including self-esteem and intellectual efficiency, may act as protective variables for children who have been exposed to marital violence. These assets could attenuate anxious symptomatology. Case studies of two children exposed to marital violence have been carried out. One of these children scores as significantly anxious on the Demangeon anxiety scale, the other one as mildly anxious. Our resolutely clinical approach is based on the analysis of two semi-directive interviews for each child (one of these interviews being carried out with the child, the other, with his mother), aiming at exploring the subjective experience of exposure to marital violence. The analysis of two evaluation instruments (the wisc-III and Coopersmith’s self-esteem scale) complete these data. The analysis shows differences between these two children in regard to the protective factors which are present and these differences are then discussed.

ResumenLa exposición a la violencia conyugal está reconocida como constituyente de un impacto considerable sobre la salud mental de los niños. Numerosos estudios señalan la presencia de trastornos de ansiedad en esos niños. Sin embargo la salud mental de algunos de ellos no parece estar comprometida a pesar del efecto desastroso de la exposición a la violencia conyugal. Esta investigación cualitativa intenta comprobar la hipótesis según la cual algunos factores, entre los cuales la estima de si mismo y la eficacia intelectual constituirían una variantes protectores en los niños habiendo sido expuestos a la violencia conyugal. Dichos factores permiten atenuar la sintomatología de la ansiedad. Se ha realizado el estudio del caso de dos niños expuestos a la violencia conyugal. Uno de los niños mostraba señales de ansiedad según la escala de Demangeon, mientras que en el otro la ansiedad era más leve. Nuestra forma de proceder, resueltamente clínica, se basa en el análisis de dos entrevistas semi-dirigidas con cada niño (uno de ellos con el niño y el otro con la madre) destinadas a explorar la vivencia subjetiva de la exposición a la violencia conyugal. El análisis de dos instrumentos de medida: el wisc III y la escala de la estima de si mismo de Coopersmith completan estos datos. El análisis revela diferencias entre los dos niños respecto a los factores de protección presentes, unas diferencias que se discuten más adelante.

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