Economie végétale et échanges en Méditerranée romaine (1er s. av. n.è. – 5ème s. de n.è.) : étude carpologique de contextes portuaires Plant economy and trade in the Mediterranean Sea during the Roman period (1st century BC – 5th century AD) : analysis of macro remains from harbour contexts Fr En

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27 novembre 2019

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Margaux Tillier, « Economie végétale et échanges en Méditerranée romaine (1er s. av. n.è. – 5ème s. de n.è.) : étude carpologique de contextes portuaires », Theses.fr, ID : 10670/1.5974fc...


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La période romaine voit s’opérer des changements d’ordre culturel et économique, déjà amorcés par l’établissement des contacts en Méditerranée nord-occidentale durant l’âge du Fer. Les ports, zones d’interface entre la Méditerranée et l’intérieur des terres, constituent un objet d’étude intéressant pour aborder les dynamiques de circulation des denrées végétales et d’acclimatation des nouvelles plantes. L’objectif de ce travail est de caractériser l’économie végétale des zones portuaires méditerranéennes, et pour cela, nous utilisons comme outil la carpologie, c’est-à-dire l’étude des graines et des fruits archéologiques. Ce travail est basé sur l’analyse carpologique d’échantillons inédits provenant de 14 sites archéologiques localisés le long du golfe du Lion et de l’Adriatique. Ces sites correspondent à des ports urbains et des sites de production littoraux. Ils livrent un matériel abondant, dont la majorité est conservée par imbibition. Nous proposons une synthèse multiscalaire des données carpologiques disponibles sur les plantes économiques et ornementales. La première échelle est locale et comprend ports et villae littorales avec l’arrière-pays, la seconde est macro-régionale et correspond au bassin nord-occidental et central de la Méditerranée. Une réflexion plus large est ensuite menée à l’échelle de la Méditerranée, en s’appuyant sur les données disponibles sur les zones portuaires du pourtour méditerranéen. La confrontation des sources archéobotaniques révèle l’usage d’un cortège diversifié de ressources végétales, les céréales, la vigne, le figuier et l’olivier figurant parmi les taxons les plus récurrents. Le changement d’ère se caractérise par la généralisation en Méditerranée nord-occidentale de l’usage de nombreuses denrées et l’adoption de nouveaux produits tels que les pêches, les noix, les pignons de pin et les mûres. La consommation en contexte domestique de certains fruits – dattes, sébestes, jujubes – semble réservée à une population urbaine privilégiée. L’étude de contenus de récipients céramiques a permis d’identifier diverses préparations alimentaires et notamment des conserves de fruits, qui font écho à des recettes transmises par les auteurs antiques. C’est aussi dans l’aménagement paysager que s’illustre la diffusion des valeurs romaines, avec l’introduction, dès le changement d’ère, de nouvelles plantes ornementales. Les analyses de morphométrie géométrique appliquées à des pépins de raisins et des noyaux d’olives archéologiques, issus de dépotoirs et de contenus en céramique, apportent un nouvel éclairage sur la diversité variétale passée de la vigne et de l’olivier. Formes cultivées et formes peu sélectionnées, proches morphologiquement de la vigne et de l’olivier sauvages, sont cultivées et utilisées conjointement durant l’Antiquité pour la production du vin et de l’huile et pour les fruits (raisins et olives) destinés à la table.

Cultural and economic changes occurred during the Roman period, already started during the Iron Age due to Mediterranean contacts. This archaeobotanical research (archaeological seeds and fruits) aims to characterize plant economy of Roman populations. Harbours, as an interface between the Mediterranean Sea and the hinterland, are an interesting research subject to approach the dynamics of the circulation of food products and introduction of new plants. This work is based on the carpological study of new samples from 14 archaeological sites - harbours and coastal productive villae - located along the Lion Gulf and Adriatic Sea. They deliver an abundant macro remains material, mostly waterlogged. It allows registering a wider spectrum of economic plants (both cultivated and wild) providing new insights into diet, plant processing activities, local cultivation and trade. We establish a first carpological synthesis of published and new data, on economic plants from Mediterranean area. The most frequently recorded taxa are cereals, grapevine, fig tree, olive tree, stone pine and walnut tree. In north-western and central Mediterranean, some plants are just consumed and others locally introduced and grown during Roman times, such as peach tree, melon/cucumber, coriander, bottle gourd and rye. We observe no clear differences in the food access between harbours and their hinterland, and between urban areas and productive villae. Homogeneity of dietary practices and crop production seems to be link to the united power and the global economy of the Roman Empire, with a large and efficient sea trade. Exotic goods - date, jujube and sebesten fruits - seem to be reserve to privileged social classes of urban or suburban areas. Paleocontent analysis of jars gives new insights on food preparations, such as conserves of olives, which matches sometimes the ancient sources. Ornemental plants also contribute symbolically to the diffusion of Roman values. The morphometric analyses carried out on pips of Vitis vinifera and stones of Olea europaea show wide spectra of forms for both species. These morphotypes, cultivated and others close to the wild forms, were both cultivated and used for wine making, for oil making and for table grapes and olives.

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