2005
Cairn
Patrick Baudry, « La ritualité funéraire », Hermès, La Revue, ID : 10670/1.5989e5...
Le présent article indique les principales caractéristiques de la ritualité funéraire. Il montre, au-delà de ses formes d’organisation, ses enjeux. Retenue du mort, séparation du défunt et remaniement des places que les vivants occupent en rapport à la société des morts, constituent les dimensions principales d’une ritualité sans doute variable selon les cultures, mais aussi universelle. On peut décrire les pratiques des funérailles, les « expliquer » en montrant qu’elles ressortissent à des impératifs sociaux, ou les « comprendre » en disant que l’être désolé trouve au travers de coutumes les moyens d’affirmer son attachement à l’être aimé et de nier symboliquement la perte qu’il subit. Mais il faut surtout comprendre que la ritualité funéraire, qui déborde des obsèques, oblige les sociétés au-delà de leurs capacités communicationnelles. Ce débordement est précisément l’affaire de toute culture et de son travail. En direction de l’incommunicable.