« Guillaume Janneau, un antimoderne pour un art décoratif cubiste »

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Dans ses écrits Jean Laude et Jean-Paul Bouillon posent les balises d’une réflexion sur la nature du « retour à l’ordre » des années 1910 et sur celle de l’Art déco, si difficile à comprendre si l'on s’arrête aux catégories convenues de modernité, ordre ou tradition. Les écrits de Guillaume Janneau, l’un des critiques d’art décoratif les plus lucides de l’entre-deux-guerres, peuvent fournir une clé appropriée. Janneau si situe au carrefour de positionnements qui peuvent paraître contradictoires : formé par la vulgate rationaliste de la génération de l’Art nouveau, Janneau se montra dans les années 1920 sensible aux théories de Maurice Denis et de son cercle tout en restant fidèle aux idéaux sociaux de la gauche radicale, pour évoluer ensuite vers une posture plus désenchantée et conservatrice. Attentif au mouvement pictural, il défend la démarche éclectique des Indépendants mais sait gré aux cubistes d’avoir réintroduit l’intellect dans la construction du tableau et, surtout, d’avoir été à l’origine d’une modernisation radicale des arts du décor. Son engagement revuiste, complété par de nombreuses publications, lui sert à défendre ses positions rationalistes et à accomplir un large travail de synthèse historique sur les origines du mouvement moderne.

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