2017
Cairn
Caroline Graille, « 1975-2015 : retour sur Mélanésia 2000, symbole de la renaissance culturelle kanak », Journal de la Société des Océanistes, ID : 10670/1.5af999...
Le festival d’arts mélanésiens de 1975, Mélanésia 2000, est décrit comme un marqueur historique de la renaissance culturelle kanak. Au point d’oublier que, parmi ceux qui, aujourd’hui, saluent et encouragent la mise en spectacle de l’identité kanak, certains refusaient à l’époque de cautionner ce qu’ils qualifiaient de folklore, voire de « prostitution de la culture » autochtone. Créée par les accords de Matignon (1988), l’Agence de développement de la culture kanak ( adck) n’a eu de cesse ensuite d’encourager et de promouvoir de nouvelles formes à la fois esthétiques et contemporaines de l’identité culturelle kanak. Quarante ans après le festival, que reste-t-il du « souffle de Mélanésia 2000 » ? Ce texte, extrait d’une thèse de doctorat (2015) met en exergue les fondements et les paradoxes d’un festival qui fût la toute première (re)présentation d’une unité culturelle kanak, et l’archétype d’une « culturisation » des identités en Nouvelle-Calédonie.