1997
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Martin Morard, « UNE SOURCE DE SAINT THOMAS D'AQUIN : LE DEUXIEME CONCILE DE CONSTANTINOPLE (553) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.5b6b90...
Il a déjà été démontré que saint Thomas d'Aquin avait enrichi sa documentation concernant les conciles orientaux grâce au Synodicon de Rusticus, collection de documents ayant trait à Ephèse et Chalcédoine, provenant du Mont-Cassin 1. Par contre on suppose encore aujourd'hui qu'il n'a connu du deuxième concile de Constantinople (5 mai-2 juin 553) que les canons finaux 2. A l'examen, cette affirmation nous a paru trop timide. D'après plusieurs indices, maître Thomas a étendu sa documentation aux actes mêmes des sessions du concile, il en a cité avec soin certains passages et sa pensée en a été sinon infléchie, du moins confirmée dans le double domaine de la christologie et de l'exégèse. L'inventaire de ces textes, leur confrontation avec l'édition critique des actes de Constantinople II et quelques points de son histoire, permettront de s'en convaincre et de mieux comprendre l'intérêt que Thomas y a porté 3. Etant donné que les apparences d'exhaustivité données par les moyens informatiques ne sont souvent qu'un leurre, certains textes ont pu nous échapper. Le dossier réuni dans cette note devrait cependant suffire à étayer notre thèse. *** Trois repères ont guidé cette recherche à travers le corpus thomasien : les mentions de Constantinople (Constantinopolis, constantinopolitanus), celles du « cinquième