Déclamer pour soigner son corps: L'anaphonèse chez Antylle et Oribase

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2017

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Antoine Pietrobelli, « Déclamer pour soigner son corps: L'anaphonèse chez Antylle et Oribase », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/books.editionsehess.4660


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Résumé En Fr

This chapter focuses on an ancient voice practice called anaphōnēsis, which is nowadays forgotten. Curiously, the most precise evidence on this vocal technique is given in a medical treatise. In the sixth book of Oribasius’ Collectiones medicae, three chapters (8, 9 and 10) are devoted to anaphōnēsis. They are attributed to Antyllus, a physician from the imperial age belonging to the Pneumatic school. Ancient physicians used to prescribe anaphōnēsis as a cure for some bodily pathologies and as a health practice. After a development on the unknown Antyllus, the three chapters are interpreted in order to explore the modalities of the declamatory technique which was highly popular with the Roman elite and used by orators, actors, singers, heralds, but also physicians. Finally, the attribution of chapter 10 is discussed: it could be attributed to a phōnaskos or voice coach rather than to the physician Antyllus.

Cet article se penche sur une pratique vocale ancienne aujourd’hui oubliée qui porte le nom d’« anaphonèse ». Curieusement, les indications les plus précises sur cette technique se trouvent dans un traité de médecine. Au livre VI des Collections médicales d’Oribase, on trouve trois chapitres (8, 9 et 10) sur l’anaphonèse attribués à Antylle, un médecin pneumatique de l’époque impériale. Les médecins anciens prescrivaient l’anaphonèse comme un remède pour certaines pathologies, mais aussi comme pratique de santé. Après une mise au point sur cet auteur peu connu, l’étude des trois chapitres est l’occasion d’explorer les modalités de cette technique de déclamation très en vogue chez l’élite romaine et utilisée par les orateurs, les comédiens, les chanteurs, les hérauts, mais aussi par les médecins. Enfin, le chapitre 10 d’Oribase ne semble pas devoir être attribué au médecin Antylle, mais plutôt à un phônaskos ou professionnel de la voix.

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