2002
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Gérard Monthel et al., « La carrière gallo-romaine de Saint-Boil (Saône-et-Loire) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3406/galia.2002.3099
La carrière gallo-romaine de Saint-Boil a été découverte en 1971. Toutes les étapes d'extraction sont reconnaissables sur ce site, depuis les premiers enlèvements, guidés par une faille, jusqu'aux derniers, abandonnés en cours de travail, avec entre ces deux extrêmes les différents travaux d'exploitation en nappes horizontales. On peut aussi y étudier les techniques originales employées pour des éléments spécifiques d'architecture, tels que les colonnes. La particularité qui se fait jour à Saint-Boil est que les blocs, une fois extraits, n 'étaient pas expédiés bruts de carrière mais terminés, ou peu s'en faut, prêts à être posés sur le chantier de construction. Leur niveau de finition et certains de leurs aménagements laissent supposer que carriers et tailleurs de pierre travaillaient en étroite collaboration, voire même qu'aucune distinction n 'existait entre ces deux corps de métier, le même homme pouvait être indifféremment carrier et tailleur de pierre. La carrière de Saint-Boil, dont la grande période d'exploitation est datable du Ier s., est un site complet puisqu'on y rencontre une forge, un atelier de sculpture établi au IIe s. sur la zone de taille délaissée et deux points d'extraction de sarcophages trapézoïdaux qui ont fonctionné durant une courte période au VIIe s. Les inscriptions, épures, comptes et schémas tracés sur les fronts de taille sont des témoignages précieux sur le soin de la préparation et la qualité des éléments produits ou sur la destination des blocs travaillés ici.