Un ingénieur agronome ayant lui-même planté des amandiers aborde l’économie de l’amande en Haute-Provence

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10 février 1992

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Amandiers, amandes et cassoirs en Haute-Provence

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Domnine Plume et al., « Un ingénieur agronome ayant lui-même planté des amandiers aborde l’économie de l’amande en Haute-Provence », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.5bu9zh


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L’informateur, ingénieur agronome, est aussi agriculteur et cultive des amandes. Il explique dans un premier temps à l’informatrice les raisons de la disparition des amandiers dans la région. Tout d’abord les arbres empêchaient les moissonneuses-batteuses de passer dans les champs car ils étaient complantés de céréales, la production était éparpillée entre de nombreux petits producteurs, par ailleurs ils ont subi la concurrence étrangère après la Seconde Guerre mondiale, et il n’y avait pas de tri entre les variétés. Un autre phénomène, moins connu des producteurs, est celui de la disparition des différentes variétés d’amandiers entraînant des problèmes de pollinisation entre les arbres. Il faut en effet deux variétés différentes d’amandiers afin qu’ils se pollinisent. Les agriculteurs ont tendance à croire que si les bourgeons ne donnent pas de fruits, c’est à cause du froid. Ce phénomène est peu connu et c’est l’étude des gènes qui a permis cette découverte. L’informateur utilise des bourdons et des abeilles pour la pollinisation de ses amandiers. Les amandes de Provence ont bonne réputation et sont vendues à bon prix. Certaines amandes italiennes sont aussi très réputées et poussent dans des conditions très similaires. Mais les amandes de Californie dominent le marché. Elles poussent aussi dans un climat méditerranéen mais il est différent de celui de Haute-Provence. Les producteurs californiens sont regroupés en coopératives permettant un prix de vente plus proche du prix d’achat sans les intermédiaires comme c’est le cas dans les Alpes-de-Haute-Provence (courtier local, grossiste, industriel). Selon l’informateur, l’amande n’était pas un produit de consommation courante car elle était peu utilisée comme nourriture de tous les jours. Elle était généralement revendue, ou utilisée lors des fêtes. Il aborde ensuite le plan de relance des amandes en France dans les années 1970. Les producteurs souhaitant planter des amandiers pouvaient toucher une subvention. Mais ce plan n’a pas vraiment fonctionné. L’amandier est un arbre qui ne donne des fruits qu’au bout de plusieurs années. Il a surtout été planté dans le cadre de petites cultures traditionnelles. Lui-même en a planté car il aime les amandiers, et parce qu’une fois plantés, ils demandent peu de travail. Il a produit pendant un temps un petit peu d’huile d’amande douce. L’huile se fait avec le même système d’extraction que l’huile d’olive. L’amandier est selon lui un produit agricole culturel. Il a un côté « magique » et c’est l’un des premiers arbres à fleurir au printemps. Sa tradition est beaucoup plus ancienne que celle de la lavande notamment. Il possède 8 hectares d’amandiers et il est le seul de la région à faire des amandes biologiques. Tout peut être utilisé dans l’amande. Il y a à la fois un marché traditionnels et un marché de nouveaux produits, essentiellement des produits diététiques et nutritifs. Par exemple, la poudre d’amande retirée de son huile est utilisée en cosmétique. La tradition de l’amande existe aussi dans des pays non producteurs, comme c’est le cas en Allemagne avec la tradition du marzipan. Elle remonte au XVe siècle et prouve que l’amande était déjà exportée à cette époque.

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