Le capitalisme addictif

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2018

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Comme des sujets accros aux drogues, les sociétés pourraient-elles devenir elles-mêmes «addictes» ? C’est-à-dire pathologiquement dépendantes de la recherche compulsive de certains biens, en dépit de ses conséquences nocives pour l’ensemble de la collectivité ? Si l’on en croit une critique ravageuse qui traverse toutes les productions culturelles, et en particulier le cinéma, c’est bien ce qui arrive aux démocraties libérales contemporaines: optimisation extrême des activités, course à l’argent et au succès, surconsommation marchande, usage compulsif des technologies, épuisement des ressources naturelles, corruption de la démocratie…Loin de contredire le processus de rationalisation propre au capitalisme moderne, cette dérive addictive en serait plutôt la conséquence paradoxale qui rend de plus en plus difficile la poursuite de fins rationnelles communes. Si les cibles de l’émancipation portent toujours sur les libertés et égalités de base, devenues de plus en plus précaires, elles s’étendent désormais aux moyens de protéger le désir intime des intrusions marchandes, technologiques ou sécuritaires, qui enserrent les habitants dans un réseau de plus en plus dense de dépendances indésirables.Sommaire : Pages de début (p. 1-4)| Avant-propos (p. 5-7)| Chapitre 1. La liberté de Mai 68 et le capitalisme (p. 9-47)| Chapitre 2. L'émancipation du désir intime (p. 49-92)| Chapitre 3. Les processus addictifs du capitalisme (p. 93-140)| Chapitre 4. Surveiller sans punir (p. 141-191)| Chapitre 5. Classes religieuses, classes malheureuses (p. 193-234)| Chapitre 6. Motivation pour la nature et nature des motivations (p. 235-272)| Chapitre 7. Une démocratie émancipée ? (p. 273-320)| Filmographie (p. 321-330)| Pages de fin (p. 331-336).

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