Du porc à l'homme: la pandémie de grippe A (H1N1) 2009

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2010

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Marc Girard, « Du porc à l'homme: la pandémie de grippe A (H1N1) 2009 », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France (documents), ID : 10.4267/2042/48037


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Résumé En Fr

From swine to humans : the A (H1N1) 2009 influenza pandemic. On April 25th 2009, Mexico notified the WHO of an outbreak of an influenza-like disease. The pathogen responsible was rapidly identified as an influenza virus of swine origin, the A(H1N1) 2009 influenza virus. The virus quickly spread worldwide, leading the WHO to announce a phase 6 pandemic alert on June 11th 2009. The majority of cases were mild, but 2 to 10 % of cases required hospitalization for respiratory distress, especially in children under 5, pregnant women, and patients with cardiovascular and respiratory diseases, diabetes or immunosuppression. By April 11th 2010, 17,798 deaths were officially notified to the WHO, a very low number compared to the usual death toll of seasonal influenza. This low death rate is due to the presence of immune resistance in the population over 60, a most likely consequence of sequence homologies between the 1918 and 2009 H1N1 pandemic viruses. Several anti-A (H1N1) 2009 vaccines were prepared in 2009, with and without adjuvants, and all were proven safe and immunogenic in Phase I/ II studies carried out in volunteers. However, the vaccination campaign met little enthusiasm, for reasons which will be reported. Swine appear once more as an important potential reservoir for influenza virus strains pathogenic for man, an observation which pleads for enhanced virological surveillance in this species.

Le 25 avril 2009, le Mexique notifiait l’OMS de l’apparition d’un foyer de maladie de type grippal. Le virus fut identifié peu de temps après comme un virus influenza d’origine porcine, le virus influenza A (H1N1) 2009. Celui-ci diffusa ensuite très rapidement dans le monde entier, conduisant l’OMS à déclarer dès le 11 juin 2009 le niveau 6 de pandémie. Bien que la majorité des cas cliniques aient été bénins, deux à 10% ont nécessité une hospitalisation pour détresse respiratoire, notamment chez les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les personnes souffrant de troubles cardiovasculaires ou pulmonaires, de diabète, ou d’immunodépression. Le nombre de décès dus à la grippe A (H1N1) 2009 officiellement notifiées à l’OMS au 11 avril 2010 ne s’élevait qu’à 17 798, un chiffre étonnamment bas par rapport aux chiffres habituels de mortalité de la grippe saisonnière. Cette faible mortalité reflète l’existence d’une résistance immunitaire chez les personnes âgées de plus de 60 ans, apparemment due à des homologies de séquences entre le virus pandémique de 2009 et celui de 1918. De nombreux vaccins anti-A (H1N1) 2009 ont été préparés courant 2009, avec ou sans adjuvant et tous ont fait la preuve de leur innocuité et de leur immunogénicité dans des études de Phase I/ II chez des volontaires. La campagne de vaccination, lancée en octobre 2009, ne devait cependant connaître qu’un succès mitigé, pour des raisons qui seront exposées. Le porc apparaît une fois de plus comme un réservoir potentiel important de souches de virus grippal pathogènes pour l’homme, ce qui implique de renforcer la surveillance virologique chez cette espèce.

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