« Qui peut nommer de certaines couleurs changeantes… ? » : les fards et la construction des identités au XVIIIe siècle

Résumé En Fr

Initiated and developed in the european early modern courts, the uses of white and red blush are primarily a matter of the desire to conform to hierarchical representations of the society. In return, however, the aristocratic consumption of these blushes accredits their value of use and promotes from near to near, until the 18th century, the development of their consumption, their production, the development of a large market of beauty. Highly publicized, and widely criticized, these “democratized” appropriations of the blushes soon put pressure on the traditional identity benchmarks of the order society. They are crucial in the development of other value systems and models of representation of social, gendered and individual identities.

Initiés et développés dans le cadre des cours européennes de la modernité, les usages des fards blancs et rouges relèvent d’abord de la volonté de se conformer aux représentations hiérarchiques du corps social. En retour, cependant, la consommation aristocratique de ces fards accrédite leur valeur d’usage et promeut de proche en proche, jusqu’au xviiie siècle, le développement de leur consommation, de leur production, le développement d’un large marché de la beauté. Très médiatisées, abondamment critiquées, ces appropriations « démocratisées » des fards exercent bientôt une pression sur les repères identitaires traditionnels de la société d’ordres. Elles s’avèrent déterminantes dans l’élaboration d’autres systèmes de valeur et d’autres modèles de représentations des identités sociales, sexuées et individuelles.

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