14 décembre 2020
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Stéphanie Desbrosse-Degobertière et al., « De l’utilisation de la bioarchéologie pour la compréhension des architectures funéraires dans les sépultures médiévales », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.34692/k366-v604
La compréhension de l’architecture funéraire a fait d’immenses progrès grâce au développement de la thanato-archéologie. L’étude de la taphonomie de la tombe permet d’appréhender une petite partie du processus funéraire tel que son aménagement interne. Cependant, un certain nombre de faits nous sont totalement invisibles sans un recours à d’autres sciences. Ainsi, quinze années de travaux menés en Champagne-Ardenne ont permis de révéler que, de façon récurrente, les squelettes retrouvés dans les tombes médiévales (principalement du haut Moyen-Âge, mais également du bas Moyen-Âge) ne reposent pas sur le fond de la fosse mais sur une dizaine de centimètres de sédiment. Ces squelettes présentent généralement des indices de décomposition dans un contenant rigide parfois associé à une enveloppe souple. Cependant, la présence de ces contenants ne peut à elle seule expliquer cette surélévation du corps et se pose la question du niveau de dépôt de ce dernier dans le dispositif funéraire. En effet, est-ce le contenant rigide qui repose sur le fond de fosse, le corps étant surélevé par la présence d’un aménagement de type litière (végétale, en tissu…) ? Est-ce, au contraire, le contenant rigide qui est surélevé, le corps reposant directement sur le fond du contenant ? Ou s’agit-il d’un mélange de ces deux pratiques ? Dans ce contexte, deux types d’analyses complémentaires ont été utilisées, avec deux modes de prélèvement différents, afin d’interpréter au mieux ces observations : la micromorphologie (pour détecter l’éventuel niveau de repos du contenant rigide) et la recherche de phytolithes (pour déterminer si cette surélévation du corps peut résulter de la présence d’un matelas en matière végétale).