Analyse des tensions des discours innovationnels et éthiques dans les formations d’ingénieurs

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3 décembre 2015

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Olivier Reynet, « Analyse des tensions des discours innovationnels et éthiques dans les formations d’ingénieurs », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.5dnq71


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La créativité de l’ingénieur en lien avec le processus d’innovation en entreprise est décrite par la CTI comme un « enjeu de société de plus en plus pressant » (Laurent MAHIEU, Président de la CTI, 2015). D’un autre côté, l’éthique de l’ingénieur a fait l’objet de nombreux travaux depuis 40 ans et s’est concrétisée au travers de la formation des ingénieurs par des sensibilisations à l’éthique et des chartes d’éthique. Ces derniers documents prennent différentes formes : chartes, code d’éthique, serments, documents de cadrage. Parmi ceux-ci, l’analyse de cet article s’appuie particulièrement sur la charte d’éthique de l’ingénieur (Ingénieurs et Scientifiques de France, 2001), le serment d’Archimède de l’EPFL (EPFL, 1990), le document « Éthique pour l’ingénieur » de l’Académie Suisse des Sciences et Techniques (SATW - Académie Suisse des Sciences et Techniques, 2003) et le « Code of Ethics » de la National Society of Professional Engineers des États-Unis (National Society of Professional Engineers, 2015), car ces documents semblent avoir inspiré de nombreux établissements. L’objet de cet article est d’analyser les discours innovationnels et éthiques en les mettant en parallèle afin de mettre en exergue des tensions sous-jacentes. Avant toute chose, l’auteur s’appuie sur les travaux d’Hannah Arendt (Arendt, 1972) pour mettre en évidence trois facultés humaines qui unissent les problématiques de l’innovation et de l’éthique : la faculté d’imaginer, celle d’agir et celle de mentir. C’est à la lumière de ce constat que les tensions des discours seront analysées. La première tension entre innovation et éthique concerne la cible protéiforme : qui est cet innovateur que l’on souhaite être doté d’une éthique professionnelle ? La deuxième tension émerge du décalage entre la réalité du travail de l’ingénieur qui a été rationalisé et l’ambition des codes éthiques et des politiques de l’innovation. Enfin, la dernière tension naît des références paradoxales inhérentes aux « devoirs d’innovation, de progrès et de développement dans le cadre d’une économie de marché écologique et sociale » (SATW - Académie Suisse des Sciences et Techniques, 2003) et au « Principe de responsabilité » tel que l’a énoncé Hans Jonas (Jonas, 1979).

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