2017
Cairn
Jean-François Dubost, « Rendre compte d’un assassinat politique : la mort du maréchal d’Ancre ou l’inversion dans l’ordre des raisons* », Dix-septième siècle, ID : 10670/1.5dr23q
La vulgate suivant laquelle l’assassinat de Concini aurait été un geste libérateur pour la France trouve son origine dans un discours justificatif du meurtre ensuite intégré dans la mémoire historique française. Les versions officielles (du roi, puis du parlement) ou simplement autorisées (des princes) qui ont justifié l’événement, ont, dans leur enchaînement chronologique, produit un ordre explicatif (lèse-majesté, haute-trahison, extranéité) qui aboutit à une interprétation xénophobe, centrale dans les justifications du parlement de Paris, puis des princes exposés dans le placard l’Histoire véritable, attribuable à Jan Ziarnko, instrument remarquablement efficace pour transposer la xénophobie du plan local sur le plan du royaume.