2008
Cairn
Dalia Streimikiene, « Les énergies renouvelables dans les Etats baltes : Des situations contrastées », Le Courrier des pays de l'Est, ID : 10670/1.5exnin
Les Etats baltes apparaissent à maints égards comme de bons élèves, avec d’ambitieux objectifs dans l’application des directives européennes et du Protocole de Kyoto. En 2006, par exemple, la part des énergies renouvelables (EnR) dans la production d’énergie primaire s’élevait déjà à 9 % en Lituanie, 10 % en Estonie et 43 % en Lettonie (5,2% dans l’UE-15). Elle devrait être portée à respectivement 12 %, 15 % et 50 % en 2010 (12 % dans l’UE-15). Si tous sont très dépendants des importations de pétrole, leurs ressources propres varient : le nucléaire en Lituanie (au moins jusqu’en 2009 avec la fermeture du dernier réacteur de la centrale d’Ignalina, compensée par des fonds de l’UE), les schistes bitumineux alimentant des centrales en Estonie et le bois en Lettonie. Cette dernière doit importer de l’électricité, les deux autres pays en produisant le double de leur demande intérieure. Les trois sont reliés au réseau énergétique russe, mis en place à l’époque soviétique, et non au réseau européen. Néanmoins, la part de l’électricité produite à partir d’EnR est très faible dans ces deux pays producteurs, contrairement à la Lettonie qui possède des ressources hydrauliques. Les trois pays ont une fiscalité sur les produits énergétiques et l’électricité très différenciée, y compris en matière de soutien aux prix des EnR. Tous ont obtenu des périodes de transition, quoique plus ou moins longues, pour appliquer les normes européennes en la matière. Les Etats baltes produisent peu de gaz à effet de serre, et seule l’Estonie a organisé un marché des droits d’émission.