Léonie Chaptal (1873-1937), architecte de la profession infirmière

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2012

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Évelyne Diebolt, « Léonie Chaptal (1873-1937), architecte de la profession infirmière », Recherche en soins infirmiers, ID : 10670/1.5f0xoy


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Léonie Chaptal est une riche héritière. Elle a une excellente formation qu’elle complète de sa propre initiative. De 30 à 40 ans, elle fonde et dirige des œuvres sanitaires et sociales dans un quartier de Paris populaire et défavorisé. Elle s’intéresse à tous les aspects de la vie, de la naissance à la mort. Bien que fervente, elle vit en femme catholique libérale officiellement laïque. Sa compétence remarquée l’amène à siéger au Conseil supérieur de l’Assistance publique, où sont prises des décisions nationales de santé publique. Son action contre la tuberculose est mondialement reconnue. Elle ouvre une école de formation en soins infirmiers dès 1905, et participe aux débats nationaux et internationaux sur ce thème de la formation. Pendant la guerre de 1914-1918, elle est particulièrement active. Dans les années 1920, elle présente un rapport sur l’enseignement infirmier qui donne lieu immédiatement à la rédaction d’un décret qui structure en France les écoles et les programmes, ainsi que l’obtention d’un diplôme en deux ans de scolarité, des études d’infirmière. Mais pour exercer la profession, ce diplôme n’est pas exigé, ce qui dévalorise la fonction. Après avoir créé l’association française l’ANIDEF, elle devient présidente de l’International Council of Nurses. Dans l’entre-deux guerres, l’exercice de la profession d’infirmière est bien en deçà des aspirations de Léonie, qui est prise en tenaille par ses adversaires : des républicains peu enclins à favoriser le travail des femmes et des catholiques attachés à revendiquer leur foi.

Léonie Chaptal (1873-1937), architect of the nursing professionLéonie Chaptal was a wealthy heiress. She had an excellent education that she completed on her own initiative. Between 30 and 40 years old, she founded and managed health charities in a popular and disadvantaged district of Paris. She was interested in all the aspects of life, from birth to death. Though fervent, she lived as an officially laic liberal catholic woman. Her noticeable competency brought her to sit at the Conseil supérieur de l’Assistance publique (Welfare services), where some national decisions of public health were made. Her action against tuberculosis was acknowledged worldwide. She opened a training school in nursing care from 1905, and participated to the national and international debates on this theme of training. During the Great War, she was particularly active. In the 1920s, she presented a report on nursing education which immediately gave rise to the drafting of a decree which structured nursing schools and programs in France, as well as the obtaining of a nursing diploma after two years of studies at school. But to practice, this diploma was not required, what depreciated the function. After having created the French association ANIDEF, she became the president of the International Council of Nurses. Between the wars, the practice of the nursing profession was far below Léonie’s aspiration, who was torn between her opponents: some Republicans little likely to favour women’s work and some Catholics attached to claim their faith.

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