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Thierry Chauveau, « Subjective risk and disappointment », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.5f2bd9...
Si un agent économique rationnel est moins sensible au niveau de son revenu qu'à l'utilité de celui-ci, effectuer des tests de dominance stochastique n'a de sens que si ces tests portent sur les utilités de revenus aléatoires. On peut alors montrer que cet agent est caractérisé par une fonction d'utilité élémentaire telle que les utilités des revenus aléatoires ne violent jamais la dominance stochastique de second ordre. Le préordre induit par la dominance stochastique est alors aussi proche que possible du préordre des préférences et l'on peut généraliser la notion de risque à la Rothschild et Stiglitz en raisonnant en terme de risque "subjectif" où les valeurs sont exprimées en utilités. On peut enfin poser un axiome d'indépendance affaibli qui n'est valide que pour les revenus aléatoires "comparables" c'est-à-dire ceux qui ont la même espérance d'utilité. Cette nouvelle axiomatisation du comportement d'un individu en univers incertain aboutit à une théorie de la déception où la fonctionnelle représentant les préférences est "loterie-dépendante" (Becker and Sarin 1987). Si l'utilité marginale de l'investisseur est constante, la nouvelle fonctionnelle n'est que l'opposé d'une mesure de risque convexe (Föllmer and Shied 2002) et elle peut constituer la justification de celle-ci.