2021
Cairn
Lucile Héroin et al., « Polypes gastriques : épidémiologie, aspect endoscopique et traitements », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.5gfoi8
Les polypes gastriques sont une affection rare, leur prévalence est estimée entre 1 et 6,4 % des gastroscopies diagnostiques. L’épidémiologie des PG est très liée à la prévalence d’ Helicobacter pylori (HP), sa présence pouvant être un facteur de risque ou un facteur protecteur pour certains types de polypes. La plupart du temps, les PG sont asymptomatiques, de découverte fortuite. Ils peuvent parfois se compliquer d’une anémie chronique, une hémorragie digestive aiguë, des douleurs abdominales ou une occlusion digestive haute. La distinction entre les différents types de PG étant difficile, il est important de les examiner en lumière blanche et en chromoendoscopie électronique. Il est également essentiel d’examiner la muqueuse environnante selon ces deux modalités afin d’évaluer la présence d’atrophie ou de métaplasie intestinale associée. Les polypes épithéliaux sont les plus fréquents et regroupent les polypes fundiques glandulo-kystiques (77 % des PG, sporadiques ou dans le cadre de la polypose adénomateuse familiale), les polypes hyperplasiques (17 %), les adénomes, les tumeurs neuroendocrines et le pancréas ectopique. Les polypes hamartomateux sont des polypes muqueux pouvant dériver des trois feuillets embryonnaires et ont des caractéristiques endoscopiques similaires aux polypes hyperplasiques. Ils sont trouvés dans le syndrome de Peutz-Jeghers, la polypose juvénile et la maladie de Cowden. Dans cet article, les différents types de PG seront décrits, avec leur épidémiologie, facteurs de risque, caractéristiques endoscopiques, prise en charge thérapeutique et leur surveillance recommandée.