5 juillet 2019
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Léa Petot, « Les halles gourmandes, une « nouvelle » vie commerciale au coeur des stratégies urbaines », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.5if5g8
Les halles alimentaires apparaissent à la fin du XIXe siècle, les plus célèbres sont certainement les Halles Baltard. Les événements historiques du XXe siècle mettent à mal ces « temples de la consommation durable et locale » : destructions durant la Seconde guerre mondiale, concurrence des grandes surfaces etc. Malgré la période de la reconstruction, durant laquelle les halles sont reconstruites avec les prouesses architecturales de l’époque, la majorité sera tout de même délaissée et démolie en raison de sa vétusté et son obsolescence. À partir des années 1960, la multiplication des surfaces commerciales périphériques participe à la désuétude des halles et au désintérêt que la population. Il faudra attendre les années 2010 pour que les pouvoirs publics et les acteurs privés s’intéressent de nouveau aux halles, en partie, à cause des crises sanitaires qui touchent le secteur de l’alimentation. Dorénavant, les consommateurs veulent être acteurs de leurs achats : adopter une attitude éco responsable et privilégier les magasins ayant une démarche durable. Parmi les différents modèles de halles alimentaires, ce sont les halles gourmandes qui répondent au mieux aux modes de consommation actuels. Elles symbolisent un lieu convivial, authentique, dans lesquelles on peut se restaurer et acheter nos produits alimentaires du quotidien. Elles retrouvent donc leur place centrale dans le cœur des communes (et dans celui des consommateurs !). À l’heure où le commerce de proximité est valorisé, une agriculture durable est préconisée, les halles se retrouvent alors au cœur des projets urbains et jouent un rôle important dans la revitalisation commerciale des centres-villes et centres-bourgs, parfois en perte de vitesse.