L’intelligence au pouvoir. Les Cléopâtre d’Elisabetta Sirani, un contre-modèle aux représentations de Guido Reni

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8 juillet 2021

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Ilaria Splendorini, « L’intelligence au pouvoir. Les Cléopâtre d’Elisabetta Sirani, un contre-modèle aux représentations de Guido Reni », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/etudesromanes.11903


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Résumé Fr It

Représentée en courtisane lascive présidant un somptueux banquet ou en victime éplorée subissant son geste plutôt qu’assumant délibérément de se donner la mort, Cléopâtre a presque toujours fait l’objet, au cours du XVIIe siècle, d’une narration sensuelle exacerbée par le prisme d’un regard masculin et répondant au désir voyeuriste du commanditaire. Allant à l’encontre des héroïnes sérielles de Guido Reni, victimisées et sexualisées dans l’abandon de leurs derniers instants, Elisabetta Sirani nous livre une image peu conventionnelle et très incisive de la dernière reine d’Égypte, qui incarne l’exemple même de la mulier virilis, de la femme forte maîtresse d’elle-même et de son destin. En choisissant de représenter Cléopâtre en souveraine intelligente, rusée et habile, la jeune peintre bolonaise va à contre-courant de l’historiographie classique et de la tradition iconographique de son époque. Ce choix témoigne, en dernier ressort, de son ambition non seulement de représenter l’Histoire mais de la réinterpréter.

Raffigurata come una cortigiana lasciva intenta a presiedere un sontuoso banchetto o come vittima passiva – e non artefice consapevole – del proprio suicidio, Cleopatra è quasi sempre stata oggetto, nel corso del Seicento, di una narrazione sensuale potenziata dalla lente di uno sguardo maschile e rispondente al desiderio voyeuristico del committente. In contrapposizione con le eroine seriali di Guido Reni, vittimizzate ed erotizzate nel momento di abbandono che precede la morte, Elisabetta Sirani dà vita a un’immagine vigorosa e inedita dell’ultima regina d’Egitto perfettamente aderente alla figura della mulier virilis, padrona di sé e del proprio destino. La scelta di rappresentare Cleopatra come una sovrana intelligente, abile e astuta è frutto della volontà, da parte della giovane pittrice bolognese, di sovvertire l’immagine della regina veicolata dalla storiografia classica e dalla tradizione iconografica seicentesca. Così facendo, Elisabetta Sirani dimostra di ambire non soltanto a dipingere la Storia ma a rivisitarla.

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