6 juillet 2018
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Henri Bourassa, « 41. Lettre de démission à Sir Wilfrid Laurier », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10670/1.5juanp
Henri Bourassa (1868-1952) entre en politique en 1896 dans le sillage de Wilfrid Laurier. Il prend ses distances de celui-ci en 1899 sur la question de la participation du Canada à la guerre des Boers ou du Transvaal en Afrique du Sud et, plus généralement, sur la participation du Canada aux guerres de l’Empire britannique. Comme son grand-père Louis-Joseph Papineau, Bourassa sera l’incarnation du combat pour une plus grande autonomie, cette fois du Canada à l’intérieur de l’Empire, et il se fera le promoteur d’un nationalisme canadien et canadien-français. Les composantes de ce nationalisme et de cet anti-impérialisme seront formulées dans le programme de la Ligue nationaliste (voir texte 42).Assez rapidement après la fondation du Devoir en janvier 1910, Bourassa verra ses principaux disciples, Olivar Asselin (voir Pensée française, Montréal, Éditions ACF, [1937], p. 101-113) et Jules Fournier (Mon encrier, Montréal, Madame Jules Fournier, 1922, t. 1, p. 131-197), s’éloigner de leur maître en nationalisme.