L’autorité parentale sur un enfant de 18 mois en prison, un exercice sous tension

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En France, les femmes détenues ayant accouché durant leur incarcération ou juste avant d’être emprisonnées peuvent garder leur enfant auprès d’elles en prison jusqu’à l’âge de 18 mois. Bien qu’il vive en détention, l’enfant n’est pas détenu. Comment s’exerce l’autorité parentale de la mère détenue et de son autre parent sur ces enfants ? Les prérogatives de chaque parent font l’objet d’une protection par les droits international et interne, que l’enfant vive en détention ou non, que le parent soit incarcéré ou non. Pourtant, en pratique, la prison altère les règles théoriques de l’exercice de l’autorité parentale. L’autorité parentale est souvent exercée de manière déséquilibrée par la mère détenue au détriment du parent éloigné. Plus encore, les droits parentaux des deux parents sont soumis à un contrôle accru par l’administration pénitentiaire tout au long du séjour de l’enfant en prison.

In France, female prisoners who have given birth while incarcerated or just before being imprisoned can keep their child with them in prison until they are 18 months old. Although he lives in detention, the child is not detained. How do the mother and the other parent exercise parental authority over these children? The prerogatives of each parent are protected by international and domestic law, whether or not the child is in detention, and regardless of whether the parent is incarcerated or not. Yet, in practice, prison alters the theoretical rules of the exercise of parental authority. Parental authority is often exercised by the detained mother in an unbalanced way to the detriment of the parent outside. Moreover, the parental rights of both parents are subject to increased control by the prison administration throughout the child’s stay in prison.