Une habitante de Fontan raconte les événements survenus à Saorge pendant la guerre de 1939-1945

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2007

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Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

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commanditaire : MSH de Nice et al., « Une habitante de Fontan raconte les événements survenus à Saorge pendant la guerre de 1939-1945 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.5pgetz


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Née en 1931 dans une famille de cultivateurs, l'informatrice est originaire de Saorge. En 1940, à la déclaration de la guerre italienne, elle est évacuée vers Cannes, où elle passe deux mois. Parties à pied jusqu'à Sospel, les populations déportées sont prises en charge par des camions qui les emmènent jusqu'à Cannes. A leur retour, le village était français alors que les campagnes étaient italiennes. Pour passer dans les campagnes, il fallait présenter des laissers-passers. Les occupants italiens sont logés au couvent et les rapports avec les villageois se passent bien. Lorsque les allemands arrivent, la situation change. Pour se ravitailler, l'informatrice et ses parents vont à pied jusqu'à Tende pour troquer du sel contre d'autres denrées alimentaires. Les rapports entre saorgiens et tendasques étaient bons même si les uns étaient français et les autres étaient italiens. Les gens évitaient de trop discuter pour ne pas se faire prendre. Ils communiquaient alors en langue régionale. Pendant cette période, l'informatrice se souvient d'avoir vu des résistants torturés par les allemands à Tende. Pris en otage par les soldats allemands, les parents de l'informatrice sont interrogés à propos des réseaux de résistants. Libérés le soir, l'informatrice et ses parents reviennent au village à pied où les allemands cherchaient des résistants et des maquisards. En 1945, alors que les villageois évacuent le village pour la 2ème fois, les parents de l'informatrice décident de rester. L'informatrice ne se souvient pas d'incidents notables même si les allemands pouvaient se montrer impitoyables. Pour échapper aux bombardements, les villageois dormaient dans des caves ou des grottes et se cachaient comme ils pouvaient jusqu'à la libération. Le maire de Saorge étant résistant, il fallait se monter discret sous peine de se faire tuer. L'informatrice se souvient de la fusillade de deux résistants italiens à Ambo. Parmi les résistants qui se sont fait attraper, un français réussit à s'enfuir et se cache près de la campagne de l'informatrice. Le soir venu, le résistant vient demander de l'aide à la famille de l'informatrice (nourriture, vêtements, itinéraire pour éviter les allemands). Sur la route, il rencontre un saorgien grâce à qui il franchit les lignes. La veille de la libération, les allemands quittent le village. Les habitants sortent aussitôt les drapeaux français pour fêter la fin de la guerre. Par chance, personne n'est blessé par les mines sur la route du retour au village. L'informatrice quitte le village peu après en 1945 et s'intalle à Nice. Le rattachement des autres villages s'est fait peu à peu mais l'informatrice ne se souvient pas que les relations franco-italiennes aient été mauvaises. Elle explique pourquoi elle s'est engagée au Parti communiste français. Ayant commencé à travailler très jeune, l'informatrice, révoltée contre l'injustice (travail usurpé à l'usine, jalousie) adhère au parti en espérant que le parti lui apporte un soutien.

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