The shared destinies of Saintes/Mediolanum, the civitas of the Santons, and Bordeaux/Burdigala, the civitas of the Bituriges Vivisques Saintes/Mediolanum, cité des Santons et Bordeaux/Burdigala, cité des Bituriges Vivisques : destins croisés En Fr

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2015

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Louis Maurin et al., « Saintes/Mediolanum, cité des Santons et Bordeaux/Burdigala, cité des Bituriges Vivisques : destins croisés », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/gallia.1411


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Résumé En Fr

Because of their "intertwined destinies" this single study unites Saintes (Mediolanum) and Bordeaux (Burdigala) to discuss how they passed under Roman domination. For a quarter-century archaeological and numismatic research has led us to believe that at the time of the outbreak of the Gallic War their histories were linked, something apparently confirmed by some interpretations of Caesar’s silences about the causes of his conflict with the Helvetii. Various indications have led to the belief that at that time the Santones had ambitions to exercise power over Bordeaux, considered the outlet of the Gallic isthmus, but these were as yet unstable. Recent archaeological research has shown that the two cities had very different origins. Bordeaux originated around 600 BC as a trading-post on the left bank of the Gironde; Mediolanum perhaps originated, and this before the Gallic War, in the movement to the left bank of the Charente of the oppidum of the Santones, until then doubtless situated at Pons. This people figures amongst the great losers from the Caesarian conquest; the extent of their territory was reduced in the south and – as seems to be very probable – the Romans created next to them a new power, that of the Bituriges Vivisci, uprooted from the Berry and transferred to the estuary; the little emporium of Bordeaux was their capital. Augustus constituted the Bituriges Vivisci a civitas, like the Santones, and their capitals were ornamented with sanctuaries of the imperial cult. Their political institutions were similar; inscriptions show that, whilst bearing the stamp of Gallic form, they perpetuated the power of the former ruling class, now allied to Rome. In the generation that followed the Gallic War both Mediolanum and Burdigala saw rapid development in similar aspects. Both cities flourished in the Augustan period and, so far as can be seen, their growth was in parallel in the first half of the 1st century AD, above all in the establishing of an urban layout and the construction of structures for convenience and health (fountains, aqueducts); though none of this is that distinctive for Roman Gaul. The cultural imprint of the period of Independence was clearly more pronounced at Saintes, and from the last twenty years BC to the middle of the 1st century AD this city benefited from a properly Roman suite of major architectural embellishments which gave it a glamour unrivalled by its neighbour or by the other civitates of the new province of Aquitania.

En raison de leurs « destins croisés », une seule étude réunit Saintes (Mediolanum) et Bordeaux (Burdigala) pour présenter leur passage sous la domination romaine. Depuis un quart de siècle, les recherches archéologiques et numismatiques ont permis de croire qu’au moment où éclata la guerre des Gaules, leur histoire était liée, ce qu’ont paru confirmer certaines interprétations des silences de César dans les causes du conflit qui l’opposa aux Helvètes. Divers indices ont conduit à avancer qu’à l’époque les Santons ambitionnaient d’exercer leur mainmise sur Bordeaux, considéré comme le débouché de l’isthme gaulois, mais ils sont encore fragiles. Les recherches archéologiques récentes montrent que les deux villes avaient des origines bien différentes : Bordeaux apparaît depuis 600 av. J.-C. environ comme un comptoir commercial sur la rive gauche de la Gironde ; Mediolanum est peut-être née, et dès avant la guerre, du déplacement sur la rive gauche de la Charente de l’oppidum des Santons, sans doute situé jusqu’alors à Pons. Ce peuple figure parmi les grands vaincus de la conquête césarienne : l’étendue de son territoire aurait été amoindrie vers le sud et – ce qui peut être tenu pour très vraisemblable – les Romains constituèrent de ce côté une puissance nouvelle, celle des Bituriges Vivisques déracinés du Berry et déplacés sur l’estuaire ; le petit emporium de Bordeaux fut leur capitale. Auguste constitua en cité les Bituriges Vivisques comme les Santons, et leurs chefs-lieux furent ornés d’un sanctuaire du culte impérial. Les institutions politiques y sont semblables ; les inscriptions montrent que, marquées pour la forme d’un cachet gaulois, elles assurent le pouvoir de l’ancienne classe dominante ralliée à Rome. Dans la génération qui suit la guerre, Mediolanum et Burdigala connaissent un brusque développement sous des aspects voisins. Les deux villes s’épanouissent à l’époque augustéenne, et leur essor est parallèle dans la première moitié du Ier s. apr. J.-C. pour ce que nous en savons, avant tout dans l’établissement d’un plan d’urbanisme et la construction d’équipements pour le confort et la salubrité (aqueducs, fontaines) ; cela n’a rien d’original dans la Gaule romaine. L’empreinte culturelle de l’époque de l’Indépendance est nettement plus prononcée à Saintes, alors que cette ville jouit, des deux dernières décennies avant notre ère jusqu’au milieu du Ier s., d’une importante parure architecturale proprement romaine qui lui donne un éclat incomparable par rapport à sa voisine et aux autres cités de la nouvelle province d’Aquitaine.

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