2012
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Nicole Lanérès, « La notion d'agalma dans les inscriptions grecques, des origines à la fin du classicisme », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/books.editionsehess.2712
L’interprétation du terme courant ἄγαλμα est certes difficile mais la conviction qu’il désigne une « statue », aujourd’hui répandue parfois au prix de toute évidence, ne fait qu’accroître la confusion. Or un examen attentif du corpus épigraphique montre que, dans l’ensemble de l’espace grec jusqu’aux premiers temps de l’époque romaine, le terme ἄγαλμα s’applique à des objets de toute sorte, parmi lesquels des statues, et n’est synonyme ni de « statue » en particulier ni non plus « d’offrande » en général. De fait il ne désigne pas un objet en tant que réalité matérielle mais un objet en tant que s’y applique une notion spécifique : l’objet défini comme ἄγαλμα est en quelque sorte le support au travers duquel se noue la relation entre les hommes et les dieux, ce qui rend sa présence indispensable dans l’espace sacré.