La place des récits destinés aux touristes dans les jeux de pouvoir locaux (Santa Anita, Guatemala)

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2016

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Clara Duterme, « La place des récits destinés aux touristes dans les jeux de pouvoir locaux (Santa Anita, Guatemala) », Autrepart, ID : 10670/1.5r5uxv


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Cet article a pour objet d’interroger l’articulation entre la mise en scène discursive de l’image de la communauté, dans le cadre d’un circuit de tourisme culturel au Guatemala, et les stratégies politiques des acteurs qui y assument le rôle de « porte-parole ». L’analyse s’appuie sur un travail de terrain ethnographique prolongé dans une communauté rurale composée d’ex-guérilleros devenus caféiculteurs. L’espace de parole que constitue le circuit touristique se trouve au cœur d’enjeux qui touchent à la viabilité économique de la communauté, mais aussi à sa cohésion symbolique. Il reflète les rapports de pouvoir entre ses membres, dont certains sont investis d’une fonction de représentation et prennent la parole en public, tandis que d’autres se taisent. De fait, les « porte-paroles » du circuit occupent également des mandats électifs et ont une fonction de courtier en développement. La mise en récit de l’histoire de la communauté permet de construire le sens d’un parcours marqué par les ruptures. Elle constitue un élément clé de la construction identitaire et de légitimation de l’appartenance à un groupe dont l’existence date d’une dizaine d’années seulement.

The role of touristic narratives in local power dynamics (Santa Anita, Guatemala)This article offers an exploration of the articulation between the discursive staging of the community in the context of cultural tourism in Guatemala, and the political strategies of the local stakeholders who position themselves as “spokespersons”. The analysis is rooted in long-term ethnographic fieldwork among a rural community of ex-guerilla coffee farmers. The tour, as a space for expression, has a central role in the economic sustainability of the community and its symbolic cohesion. It reflects the relations of power between its members : some are vested with the task of representing the community while others remain silent. As it is, the tour “spokespersons” also hold local elective offices and serve as “development brokers”. The tour narration is key in establishing the continuity of the community’s history shaped by dramatic events. It is a central element of identity politics and legitimisation of belonging to a group that has existed for no more than a decade.

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