2010
Cairn
Simone Wiener, « Modalités cliniques du temps : De l'erreur à la scansion », Essaim, ID : 10670/1.5rn1of
L’une des dimensions du temps propre à la psychanalyse se trouve dans la mise en jeu du souvenir. Cela se traduit par une expérience clinique où il s’agit d’abord de repérer les ratés, les manques, les oublis des traces mnésiques singulières. La pratique de la psychanalyse suppose-t-elle des modalités de temps particulières ? Si la part du temps est centrale dans le cheminement d’une analyse à travers notamment le rythme et la scansion des séances, de quels temps s’agit-il dans cet espace ? Est-il de l’ordre d’un artifice propre au cadre ou participe-t-il de la logique d’un parcours analytique ? Avant d’être « logique », le temps dans la cure n’est-il pas d’abord celui de l’erreur, du lapsus, du ratage et ne prend-il pas la forme d’un contretemps ? Le parcours que je propose ici part de ces erreurs de temps comme formations de l’inconscient pour aller à l’agencement de ce temps dans la cure, que je compare alors à un montage d’éléments anachroniques et hétérogènes ainsi que Walter Benjamin le propose. Au-delà, j’envisage l’ordonnance du temps dans la cure à partir des avancées lacaniennes notamment la scansion, le rythme, la ponctuation…