Les représentations de l’Ailleurs dans le poème épique médiéval

Fiche du document

Date

2014

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/books.pup.8263

Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Colette Collomp, « Les représentations de l’Ailleurs dans le poème épique médiéval », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/books.pup.8263


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

L’histoire garde peu de traces du voyage que Charlemagne fit en Espagne entre avril et août 778. Cette lacune fut très largement exploitée par la littérature. "L’Entrée d’Espagne" et la "Spagna" en sont deux exemples pensés et écrits en Italie. Il s’agit de deux poèmes anonymes, fondés sur les vers initiaux du poème français qui déclarent que Charlemagne « est resté sept ans tout pleins en Espagne ». L’analyse contrastive de ces deux poèmes montre que, contrairement aux dernières chansons de geste qui tendent à saturer l’espace géographique en développant leur intrigue sur toute l’étendue du monde connu, l’horizon géographique de la "Spagna" et, par conséquent, de son public semble se restreindre. Comme l’Orient, l’Espagne ne fait plus rêver. On peut tenter de trouver une raison à cela : la connaissance tue le rêve mais il en existe au moins une autre, plus prosaïque. Après avoir renoncé définitivement à la formation d’un espace géographique identitaire, la Chrétienté doit renoncer à celle d’un espace géographique de pouvoir, d’où une absence temporaire d’intérêt de l’Occident chrétien pour la réalité extérieure. Ce repli géographique a-t-il engendré une nostalgie dominée par le souvenir de l’unité, à jamais perdue, de l’empire carolingien et une idéalisation de ses modes de vie courtois, destinées à remplacer les rêves évanouis ? En Italie, l’engouement pour la chevalerie et les épopées romanesques qui en naîtront semblent le montrer.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en