Du traumatisme au refus du féminin : Aléas du trajet de féminisation dans la clinique actuelle

Fiche du document

Date

2018

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Cécile Hamm et al., « Du traumatisme au refus du féminin : Aléas du trajet de féminisation dans la clinique actuelle », L'information psychiatrique, ID : 10670/1.5uubwj


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

ResuméUne longue pratique clinique auprès de femmes adultes hospitalisées en psychiatrie conduit à interroger une forme de destructivité féminine, de haine du féminin, caractérisée par des retournements pulsionnels contre le sujet lui-même, et impliquant toujours le corps. La clinique actuelle relève en effet l’importance des conduites auto-agressives (scarifications, automutilations) chez les jeunes filles et jeunes femmes, la fréquence des tentatives de suicide. De nombreuses études témoignant d’une prévalence féminine de ces agirs, nous proposons l’hypothèse d’un refus du féminin, caractérisé par une difficulté à intégrer le féminin génital, à accéder à une féminité pleinement vécue et assumée. L’écoute clinique de ces patientes montre la répétition de scénarios mortifères, dans des histoires personnelles et familiales émaillées de traumatismes, notamment par incorporation d’objets transgénérationnels traumatiques. Ces femmes demeureraient ainsi aux prises avec la « passivation » propre au traumatisme, compromettant la construction de la passivité, comme fondement du féminin.

Del trauma a la negativa de lo femenino: Los avatares del trayecto de feminización en la clínica actualLong clinical practice with adult women hospitalized in psychiatry has led us to question a type of feminine destructiveness, hatred of the feminine, characterized by impulsive self-destruction, always involving the body. Current clinical practice underlines the importance of self-aggressive behaviors (scarification, self-mutilation) in young girls and young women, as well as the frequency of suicide attempts. Many studies have shown a female prevalence of these behaviors. Therefore, we propose the hypothesis of a refusal of the feminine, characterized by a difficulty to integrate the female genital, to reach a totally complete and assumed femininity. Listening to these patients in clinical practice the mortifying scenarios are constantly repeated, in their personal and family stories filled with trauma, notably by the incorporation of traumatic transgenerational objects. These women thus continually grapple with the “passivation” particular to the trauma, compromising the construction of passivity, as the foundation of what is feminine.

ResumenUna larga práctica clínica con mujeres adultas hospitalizadas en psiquiatría conduce a interrogar cierta forma de destructividad femenina, de odio a lo femenino, caracterizado por unas involuciones funcionales contra el propio sujeto que cada vez implican al cuerpo. La clínica actual en efecto ha subrayado la importancia de las conductas autoagresivas (escarificaciones, automutilaciones) en las chicas jóvenes y jóvenes mujeres, la frecuencia de los intentos de suicidio. Al dar fe numerosos estudios de una prevalencia femenina en este actuar, proponemos la hipótesis de un rechazo de lo femenino, caracterizado por una dificultad en integrar el femenino genital, acceder a una feminidad claramente vivida y asumida. La escucha clínica de estas pacientes muestra la repetición de escenarios mortíferos, en unas historias personales y familiares salpicadas de traumatismos, especialmente por incorporación de objetos transgeneracionales traumáticos. Estas mujeres seguirían así habiéndoselas con la “pasivación” propia del trauma, comprometiendo la construcción de la pasividad como fundamento de lo femenino.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en