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Nicolas Ginsburger, « Le quart féminin des géographes : dynamiques et limites de la féminisation dans la géographie universitaire françaiseet internationale (1928-1938) », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.5xt2dz
Entre 1928 et 1939, la géographie universitaire française connait une transformation rarement notée jusqu'ici, une féminisation relative mais indéniable, le pourcentage d'étudiantes parmi les apprentis-géographes passant très rapidement de 10 à 25%. Ceci n'a pas pour effet immédiat l'émergence de figures féminines majeures dans la discipline. La première vague de pionnières tend à s'effacer, tandis que la seconde génération tarde à émerger. On a donc affaire à des femmes-géographes « normales », relativement peu connues mais de plus en plus nombreuses et ancrées dans le système polycentrique de la géographie française. Plusieurs phénomènes sociaux sont par ailleurs remarquables dans leurs cas, en particulier une endogamie certaine et une faible professionnalisation, malgré des dynamiques indéniables de succès. Cette période est donc marquée par les contrastes, entre inclusion et exclusion des géographes féminines dans un champ disciplinaire en mutation.