Apport de la cartographie géomorphologique et géographique dans l'évaluation du risque côtier d'érosion des falaises meubles en Bretagne (France)

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22 septembre 2018

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Noémie Basara et al., « Apport de la cartographie géomorphologique et géographique dans l'évaluation du risque côtier d'érosion des falaises meubles en Bretagne (France) », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.60403i


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Les falaises meubles formées d'altérites et/ou de formations superficielles sont particulièrement présentes sur les littoraux des latitudes tempérées ayant connu l'alternance de climats froids et tempérés de l'ère quaternaire. Ainsi, sur l'ensemble des pays de l'Union Européenne, elles représentent 11 833 km de côte, soit 11,7 % du linéaire côtier (EUROSION, 2004 ; Carpenter et al., 2012). Alors qu'en Bretagne, cette proportion dépasse 20 % (Hénaff et al., 2018), la dynamique des falaises meubles, qui relève à la fois de processus continentaux et marins, est encore mal cernée. Pour autant, régionalement, la croissance des enjeux exposés à leur recul pose désormais tout autant de questions relatives à leur gestion que sur les côtes d'accumulation. Dans ce contexte, six sites localisés dans les départements du Finistère et des Côtes d'Armor ont été sélectionnés pour faire l'objet d'une étude sur les risques côtiers d'érosion des falaises meubles. L'approche retenue pour cette étude repose sur l'analyse croisée des aléas, des enjeux et de la gestion, et intègre la mise en place depuis le printemps 2017 d'un suivi à long terme des paramètres environnementaux visant à apporter une meilleure compréhension des modalités et des vitesses de recul. Dans le but d'identifier les zones concernées par le risque d'érosion, une cartographie géomorphologique des formations meubles délimitant notamment leur extension en arrière des côtes en considérant l'ensemble du versant, a été réalisée sur chacun des sites. Les formes géomorphologiques observées ainsi que les processus naturels et les facteurs anthropiques générateurs de retrait ont été représentés. Les enjeux (habitations, routes, sentier côtier, champs agricoles…) ont ensuite été identifiés sur chaque secteur. Définissant les zones à risque pour l'aléa érosion côtière comme le croisement de la localisation et de l'extension des formations meubles avec les éléments exposés, des cartes d'enjeux ont été générées sur chaque site. Cette analyse du risque se différencie de l'approche classique consistant à calculer une distance de recul à partir d'un taux d'érosion moyen. La méthode proposée permet de s'affranchir des incertitudes sur la vitesse de recul, variable dans le temps et dans l'espace, et elle permet de circonscrire le risque en délimitant l'ensemble des zones qui sont assujetties aux risques d'érosion côtière et où il semblerait prudent d'interdire toutes nouvelles constructions. Cette démarche est donc adaptée à une gestion sur le long terme des territoires littoraux à falaises meubles, qui est essentielle pour s'adapter aux impacts des changements globaux sur le littoral.

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