2013
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Pierre Pinon, « Les origines de la notion de « paysage urbain » », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques (documents), ID : 10670/1.6077c4...
De Camillo Sitte à Gordon Cullen (le townscape) et au-delà, la théorie de l’urbanisme a progressivement intégré l’idée que la géométrie n’était pas le seul instrument de composition urbaine, mais qu’il fallait aussi se préoccuper des effets sur le paysage perçu. De là ont découlé des modes de composition urbaine à la géométrie plus complexe ou plus souple, ou même pensés en termes de topologie plus que de géométrie. L’inspiration des jardins « anglais » participe de ce mouvement, notamment en ce qui concerne les cités-jardins. Des théoriciens ont cherché à mesurer les effets des formes urbaines sur le paysage, d’où l’idée de penser aussi, en amont de la conception, les formes en fonction des paysages potentiellement produits. Si l’on compose les formes urbaines en pensant au paysage, l’approche paysagère devient elle-même un instrument de composition. Cette approche « pittoresque » peut aussi constituer une démarche d’analyse pour l’étude des morphologies urbaines anciennes ou récentes, ce qui pose la question de l’intentionnalité des effets paysagers produits. Cet article s’attache particulièrement à suivre l’évolution de la théorisation des « figures » du « pittoresque urbain ».