La cuisine dans l'iconographie assyrienne

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2013

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Luc Bachelot, « La cuisine dans l'iconographie assyrienne », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.61yndj


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L'ampleur du corpus iconographique du Proche-Orient ancien qui nous est parvenu est limitée car une grande partie du support des images, les murs de briques crues, n'a guère résisté au temps. La décoration peinte des murs ayant disparue avec eux, deux grands ensembles d'images seulement ont survécu : les gravures sur sceaux-cylindres qui sont attestées de la fin du IV e millénaire av. J.-C., un peu avant l'apparition de l'écriture, à l'ère chrétienne et les bas-reliefs qui ornaient les palais de l'époque néo-assyrienne entre le IX e et le VII e siècles av. J.-C. Tout semble opposer ces deux ensembles, notamment la longueur de leur période de production respective d'abord, trois millénaires et demi pour le premier, un peu plus de deux siècles pour le deuxième, le type de support qu'ils offraient aux imagiers ensuite, quelques centimètres carrés d'une surface convexe pour les sceaux-cylindres en pierre, très difficiles à travailler et bien différents des centaines de mètres carrés qu'offraient les orthostates palatiaux. Ces dalles de calcaire hautes de deux mètres environ et placées côte à côte, au pied des murs des palais, pouvaient recevoir des compositions absolument monumentales. Mais ces deux grands corpus ont au moins une caractéristique commune et elle est essentielle : les images qui les composent ne sont pas le reflet d'une réalité quelconque, ni de simples décors à vocation esthétique. Elles ont une fonction particulière, officielle, investies d'une valeur symbolique très forte, renvoyant souvent à la sphère religieuse. Les images sur sceaux-cylindres sont la marque d'un personnage ou d'une institution et participent de la valeur juridique de leur support : le sceau, outil important, intervenant dans un certain nombre de transactions, fréquemment placées sous l'invocation divine comme le montrent les très nombreuses représentations de divinités dans ces images. Ces objets, représentants à part entière de personnages ou d'institutions, ont aussi valeur d'amulette … Les bas-reliefs assyriens quant à eux sont placés dans des palais royaux et relatent pour l'essentiel les hauts faits du souverain. Ils ne sont pas seulement l'équivalent visuel des Annales du roi, ils ont aussi une fonction particulière, un pouvoir spécifique dont la dimension sacrificielle ou religieuse semble déterminante.

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