6 juin 2019
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Catherine Negovanovic, « Quelques pas pour le grand saut », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.6211f7...
Moins de deux kilomètres séparent la maison bourgeoise des Martin du Carmel de Lisieux. Entre les deux, un monde ; d’un côté celui d’une demeure familiale chaleureuse ; de l’autre un espace clos, celui des carmélites. Et pourtant, c’est dans cet univers, perçu comme froid, fermé, que l’ouverture de cœur de Thérèse s’accomplira et que son embrasement spirituel sera total.De ce déploiement de l’âme, il nous reste le feu des mots, témoins poétiques incandescents, qui traduisent, donnent à ressentir et à comprendre la passion amoureuse qui fut la sienne : celle du Christ et de sa Sainte Face. Toute l’écriture thérésienne témoigne ainsi de ce saisissement d’un être qui trace son chemin vers le divin. Ainsi, vers après vers, c’est à l’élévation de son âme que nous assistons, à l’élan qui la fait tendre vers cette éternité qu’elle nomme sa « Patrie ». Quant à nous, témoins privilégiés de cette sublimation poétique, la grâce nous est donnée de faire une expérience qui enflamme l’esprit.