Introduction. École, religions, laïcité : approches comparatives et interdisciplinaires

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30 janvier 2022

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Sébastien Urbanski et al., « Introduction. École, religions, laïcité : approches comparatives et interdisciplinaires », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/cres.5694


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Résumé Fr

Ce dossier des Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs s’intéresse, dans une perspective internationale, à la place des religions en milieu scolaire public. Il étudie notamment les contenus d’enseignement, les relations entre autorités politiques et établissements scolaires, ainsi que les situations éducatives et de formation. La thématique s’avère complexe, pour deux raisons au moins. La première concerne les processus socio-historiques qui conduisent à une polysémie de la notion de « religion ». La seconde a trait aux principes politiques qui prétendent définir l’espace et les limites du rôle social de la religion dans différents pays. La question se complexifie encore si l’on adopte un point de vue mondial. Tout comme la définition de « la religion » s’est diffusée à la faveur de la colonisation occidentale, les principes politiques libéraux ont également été adoptés, sinon mis en œuvre, par des pays de nombreuses régions du monde. Si la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen [dudh] est née en contexte culturel chrétien (« occidental »), il n’en demeure pas moins qu’elle a été ratifiée par de très nombreux pays de tous les continents, à la faveur d’une conjoncture historique qui n’est plus valable aujourd’hui (Avon, 2020). La dudh présuppose d’ailleurs, en son article 18, une conception individualiste de la religion, conformément au modèle chrétien, notamment protestant, qui valorise la notion de « croyance », voire de « for intérieur », alors que d’autres courants s’auto-identifiant comme des religions sont plus attachés à l’orthopraxie, au sein de l’islam moderne ou du judaïsme par exemple. En somme, le libéralisme séculier comporte les mêmes ambiguïtés que la religion dans sa forme chrétienne-occidentale : il prétend à l’universel tout en étant lesté d’un poids historique qui favorise ses remises en cause, voire sa déconstruction. Le présent dossier voudrait tracer des pistes pour surmonter certaines de ces difficultés. Il s’agit notamment d’expliciter les méthodes d’analyse, qui permettent de prendre de la distance par rapport aux définitions trop larges ou trop étroites de la religion.

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