Maculer l’‘imago Dei’. L’image du corps tatoué dans le Couronnement d’épines de Jörg Breu l’Ancien (1501)

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6 octobre 2023

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Sarra Mezhoud, « Maculer l’‘imago Dei’. L’image du corps tatoué dans le Couronnement d’épines de Jörg Breu l’Ancien (1501) », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.62x2oh


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Résumé En Fr

In 1501, Jörg Breu the Elder painted the Aggsbach altarpiece’s Christ Crowned with Thorns panel, featuring an executioner with tattoos. Whether it was for didactic purposes, to challenge norms, or out of artistic curiosity, the painter boldly defies the "imago Dei" with this representation of tattooing, an unprecedented occurrence in Christian iconography. This tattooed body stands as an anomaly, an aesthetic heterodoxy that emerges within the tradition of Germanic sacred painting, characterized by a tendency towards heightened realism and the inclusion of diverse body forms. This paper examines the pictorial treatment reserved for images of bodies deliberately altered through tattooing in this creative context, where, at the dawn of the Renaissance, local aesthetic resistance to the prevailing norms of bodily representation was established.

En 1501, Jörg Breu l’Ancien peint le Couronnement d’épines du Retable d’Aggsbach sur lequel il fait figurer un bourreau tatoué. Vérité didactique, transgression ou curiosité artistique, le peintre ose maculer l’ "imago Dei" par cette représentation du tatouage inédite dans l’iconographie chrétienne. Ce corps tatoué est une anomalie, une hétérodoxie esthétique qui apparaît dans la tradition de la peinture sacrée germanique où on distingue une tendance vers une plus grande réalité intégrant la diversité des corps. La réflexion présentée ici analyse le traitement pictural réservé à l’image du corps volontairement altéré par le tatouage dans ce contexte de création où s’établissent, à l’aube de la Renaissance, des résistances esthétiques locales face aux normes dominantes de représentation du corps.

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