Le déclin des corporations de Londres : les cordonniers au XVIIIe siècle

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2007

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Giorgio Riello, « Le déclin des corporations de Londres : les cordonniers au XVIIIe siècle », Revue d’histoire moderne & contemporaine, ID : 10670/1.63nbkc


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L’article rouvre la question du déclin du système corporatif à Londres à la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe. Loin d’être des institutions sclérosées et réactionnaires, les corporations se sont effacées, tout en dessinant clairement des trajectoires à suivre pour leurs métiers éponymes. Le cas de la communauté des cordonniers montre comment, au cours du XVIIIe siècle, la corporation a appliqué une politique d’ouverture, essayant d’attirer les cordonniers qui ne pouvaient pourtant pas officiellement revendiquer d’en être membre. La corporation a aussi soutenu de nouvelles structures et institutions économiques et sociales telles que le travail à domicile, considérées comme favorables au développement du métier.Alors que les apprentis se recrutent de plus en plus dans Londres et sa périphérie immédiate, on repère au XVIIIe siècle une forte continuité endogamique à l’intérieur du métier et une dimension familiale prononcée. Cette étude plaide pour une analyse approfondie des conditions spécifiques d’exercice du métier, de fonctionnement de la corporation et d’organisation de la production, à rebours d’une disqualification en bloc des corporations urbaines comme autant d’institutions sclérosées.

The article considers the issue of decline of the guild system of London in the late seventeenth and eighteenth centuries. It claims that, far from being reactionary institutions, guilds faded out while clearly setting precise trajectories for their trades to follow.The experience of the London Cordwainers’ company shows how in the course of the eighteenth century the guild was applying an «open view», trying to attract within the company the shoemakers who could not claim any right of membership. The guild supported also new kinds of social and economic institutions,such as the household system, that were considered optimal for the development of the trade.While increasing numbers of apprentices were drawn from London itself or the immediate locality, there was also a high degree of continuity within the trade as well as a pronounced familial dimension.This article argues for a thorough analysis of the specific conditions of trade, guild, and the organisation of production, rather than an en masse dismissal of eighteenth century urban guilds as sclerotic institutions.

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