Rhapsodie pour les disparus : la rhapsodie comme espace de liaison entre la musique et l’histoire orale dans le contexte des disparus au Liban

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2022

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Chami Jad Orphée, « Rhapsodie pour les disparus : la rhapsodie comme espace de liaison entre la musique et l’histoire orale dans le contexte des disparus au Liban », Octaviana, ID : 10670/1.63nl8t


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« Dans Le Miroir d’Hérodote, François Hartog nous parlait du rhapsode — l’artiste qui va de ville en ville, récitant les œuvres écrites par un autre — comme de celui qui, au sens premier du mot, coud les espaces les uns aux autres ; l’agent de liaison qui a souci de lier les espaces, continûment, jusqu’aux limites du monde habité. » (Imhoff et al., 2016, p. 128) Dans Les potentiels du temps, Imhoff et al. (2016) dressent le portrait de Yael Bartana et du Jewish Renaissance Movement in Poland (JRMiP), mouvement qu’elle a entamé. Le JRMiP appelle au retour de 3,3 millions de Juifs en Pologne, un nombre qui correspond aux personnes juives qui habitaient le pays avant la Seconde Guerre mondiale. À travers le slogan du mouvement, « 3 300 000 Juifs peuvent changer la vie de 40 000 000 de Polonais » (cité dans Imhoff et al., 2016), Bartana interroge la lecture linéaire de l’histoire. En effet, celle-ci est remise en cause par la notion du peuple absent en Pologne sans lequel la nation « demeurera enfermée dans le passé et l’impossibilité de se souvenir » (Imhoff et al., 2016, p. 122). Le retour de ces 3,3 millions de Juifs permettrait à la Pologne de se confronter à son passé dont elle serait prisonnière, afin d’édifier l’histoire commune du peuple polonais. Le titre de chapitre, « Rhapsodie des disparus » (Imhoff et al., 2016, p. 119), collationne le mouvement de Bartada à la figure du rhapsode qui lie les espaces d’une histoire qui serait autrement restée fragmentée. Au cœur de ma démarche se trouve l’aspiration à cette rhapsodie. Point de convergence avec le mouvement de Yael Bartada, la Rhapsodie pour les disparus reconnaît l’incapacité d’un peuple à aller de l’avant aussi longtemps qu’une partie de son histoire demeure écartée. Ainsi, c’est la question des disparus du Liban, de la guerre civile jusqu’à nos jours, qui inspire ma recherche. Au sein de ma recherche, parler des disparus est synonyme de mon engagement à ne pas reproduire la narration de la guerre civile libanaise qui a invisibilisé leurs récits en favorisant l’histoire des milices à celles des civils. Toutefois, il est important de comprendre la place que ces derniers occupent dans le contexte sociopolitique du pays.

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