21 septembre 2021
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Thibault Isambourg, « Une mobilité contrainte et contraignante : un enjeu pour les quartiers défavorisés », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.63tqfh
La volonté des politiques publiques d’œuvrer pour la mobilité des habitants des quartiers défavorisés se heurte à un manque de connaissance en la matière, compliquant sa bonne mise en pratique.Nous réalisons en premier lieu une revue de littérature, qui montre que la mobilité est bien atypique dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). A priori contractée, elle serait à contrario surdéveloppée lorsqu’il s’agit de motifs contraints, comme le travail. La répartition modale s’y distinguerait également, avec une prévalence des modes les moins onéreux.Cette pratique singulière de la mobilité est liée à des contraintes propres aux QPV. Nous différencions deux types de contraintes : celles d’ordre individuel, avec un aspect sur les valeurs des individus et un autre sur leurs faibles moyens économiques ; et les contraintes renvoyant à l’espace, ses formes, et la manière dont la société s’y organise.Les références sont disséminées dans divers domaines d’études, nous obligeant à étendre le champ de l’analyse à des horizons plus larges. Cela dénote également de la véracité du postulat de départ d’une connaissance à approfondir.Ainsi, pour compléter la recherche sur la mobilité dans les quartiers défavorisés, nous présentons dans un second temps l’esquisse de la méthodologie à suivre pour un projet désireux de s’y intéresser. Nous appuyant sur un exemple d’analyse de données et sur dix entretiens menés avec les principaux chercheurs français de questions connexes, mais aussi des acteurs de terrain, nous imaginons une méthode hybride, à cheval entre quantitatif et qualitatif, et dont les résultats pourraient bénéficier d’une portée autant scientifique qu’opérationnelle.