Nouvelles données sur le Ségala à l'âge du Fer et à l'époque romaine : apports de l'archéologie préventive

Résumé En Fr

On the occasion of the first phase of diagnosis of the road bypassing of Baraqueville (RN88), at the level of the future viaduct of Lenne, near the village of Vors, diverse vestiges were brought to light during the drilling of eight hectares. Made up of several structures with ditches located a t first on the aerial photos of the IGN (on around thirty hectares), then within the part of the diagnosis of preventive archaeology led by the Departmental Service of Archaeology of Aveyron, a totally new Gallic occupation was brought to light. Three of four ditches of a big enclosure of a little more than a hectare, as well as another contemporary ditch, were sounded, delivering a layer of latenian deposit containing numerous fragments of italic amphoras and the fragments of native modelled and turned ceramic. The big enclosure was sounded presenting certain characteristics of gallic farms said « natives », it was justifiable to wonder if we had to deal with an important agricultural establishment, at the origin of the development, nearby, of a whole rustic hamlet turned to the agriculture, either then, in more complex structures being more of the religious or symbolic sphere.As we waited for it, two trenches of drilling also allowed to make boundary changes of the underground plan of the gallo-roman aqueduct of Rodez (Segodunum), very close to its catchment area. This work drew the attention of numerous scholars, in particular in the middle of XIXth century, on the occasion of its partial restoration to feed Rodez in drinking water. The diagnosis of preventive archaeology established an opportunity to specify the plan of the antique aqueduct in this sector and estimate its degree of preservation.

À l’occasion de la première phase de diagnostic du contournement routier de Baraqueville (RN88), au niveau du futur viaduc du Lenne, près du village de Vors, divers vestiges ont été mis au jour sur les huit hectares sondés. Composée de plusieurs structures fossoyées repérées d’abord sur les photographies aériennes de l’IGN (sur une trentaine d’hectares), puis dans le cadre du diagnostic d’archéologie préventive mené par le Service Départemental d’Archéologie de l’Aveyron, une occupation gauloise totalement inédite a été mise en évidence. Trois des quatre fossés d’un grand enclos d’un peu plus d’un hectare, ainsi qu’un autre fossé contemporain, ont été recoupés, livrant une couche de dépôt laténienne contenant de nombreux fragments d’amphores italiques et des fragments de céramiques modelées et tournées indigènes. Le grand enclos diagnostiqué présentant certaines caractéristiques des fermes gauloises dites « indigènes », il était légitime de se demander si l’on avait affaire à un établissement agricole important, à l’origine du développement, à proximité, de tout un hameau villageois tourné vers l’agriculture, ou bien alors, à des structures plus complexes relevant davantage de la sphère religieuse ou symbolique.Comme nous l’attendions, deux tranchées de sondage ont également permis de recouper le tracé souterrain de l’aqueduc gallo-romain de Rodez (Segodunum), tout près de son captage. Cet ouvrage a attiré l’attention de nombreux érudits, notamment au milieu du XIXe s., à l’occasion de sa restauration partielle pour alimenter Rodez en eau potable. Le diagnostic d’archéologie préventive constituait une opportunité pour préciser le tracé de l’aqueduc antique dans ce secteur et évaluer son degré de conservation.