Art-mnésique : refaire surface Art-Mnestic : resurface Fr En

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22 juin 2016

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Anne Dietrich, « Art-mnésique : refaire surface », Theses.fr, ID : 10670/1.64dvj4


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Qu'est-ce qui refait surface dans l'image ? Comment est-ce que cela refait surface ? Ces interrogations prennent leur origine dans des réalisations plastiques principalement centrées autour de problématiques graphiques, organisées en deux ensembles : l'image-trace correspondant à des dessins résultant d'empreintes et de dépôts, et l'image-palimpseste s'ordonnant par strates au sein de surfaces bidimensionnelles ou d'installations. L'objectif des recherches menées dans cette thèse est de saisir comment l'image peut constituer une métaphore du processus mnésique, et s'inscrire entre mémoire et oubli. L'image-trace semble pouvoir évoquer le fonctionnement de la mémoire par sa qualité d'empreinte qui se pose comme une trace mnésique précaire, et qui peut être le réceptacle de particules de matière-mémoire déposée. L'image-palimpseste donne à voir par transparence un feuilletage faisant écho aux différentes étapes de la poïétique d'une œuvre hétérochronique. Tantôt le passé est renvoyé à la profondeur opaque et aux plis de l'image, tantôt il est en surface dans une mosaïque temporelle éclatée, formant une mémoire composite à partir de fragments qui refont surface. Le retour à la surface se manifeste également dans des œuvres actualisant la résurgence répétée d'une figure survivante. Elle est une forme errante dans une achronie, tel un écho de mémoire teinté d'oubli. Finalement, dans des dispositifs entropiques, l'oubli lui-même devient, à un second niveau, espace de projection pour une nouvelle mémoire, provisoire, construite à partir de la perte : la mémoire de l'oubli.

What resurfaces in the image? How does if resurface? These questions originate in artworks mainly centered on graphic characteristics and organized into two groups: the trace-image, which corresponds to drawings resulting from prints and sediments, and the palimpsest-image, which is stratified on two-dimensional surfaces or in installations. The objective of this thesis is to understand how the image can be a metaphor for the mnestic process, and how it is set between memory and oblivion. The trace-image seems to evoke the functioning of memory by its print status, presenting itself as a precarious memory trace, which may be the receptacle of sedimented memory-material particles. The palimpsest-image exposes a foliation that echoes the different stages of the creation process of a heterochronic work. The past is sometimes buried in the impenetrable depths and in the folds of the image, sometimes displayed on the surface in an exploded temporal mosaic, forming a composite memory from fragments, which resurface. The return to the surface is also apparent in works actualizing the repeated resurgence of a surviving figure. It is a wandering, achronic form, like an echo of memory tinged with oblivion. Finally, in entropie works, oblivion itself, on a secondary level, becomes a projection space for a new temporary memory, constructed from Joss: the memory of oblivion.

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