13 décembre 2019
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Sarah Berraho, « Les ateliers locaux de sarcophages sculptés en Méditerranée occidentale : les cas d'Arles, Carthage et Tarragone (IIe-Ve) », Theses.fr, ID : 10670/1.64eegv
Cette thèse a pour but d’examiner la production de sarcophage à décor sculpté, à travers l’étude comparative de trois grands pôles occidentaux de l’Empire romain, puissances économiques et productives, et symboles d’un lien privilégié avec Rome. Si ce procédé funéraire a toujours été utilisé dans ces régions, la généralisation de l’inhumation vers le milieu du IIe siècle implique la mobilisation d’importantes forces productives et techniques afin de répondre à la demande nouvelle sans cesse croissante. Ce serait trois grands centres situés à Rome, en Grèce et en Asie Mineure, qui assureraient les fonctions essentielles : décision des décors et des motifs, prise en charge de la majorité de la production et de son exportation, signification et portée de ce procédé funéraire. Notre étude ville par ville a pour ambition de montrer que le développement de la production des sarcophages à décor sculpté ne peut s’expliquer dans un tel schéma traditionnel où les provinces se laisseraient passivement imposer toutes les décisions de sièges plus importants. Au-delà de l’indispensable analyse technique, stylistique et iconographique du corpus, c’est la prise en compte pratique d’un contexte local d’ateliers décentralisés qui doit permettre de saisir la réalité de production et son évolution : comment cet objet s’intègre dans une production déjà existante qu’il investit en retour. Cela nous conduira à ne plus l’envisager sous le seul rapport de la copie à son original, passant ainsi d’un modèle de rayonnement unilatéral du centre vers la périphérie, à une structure d’échange dynamique entre influences centrales et ateliers locaux.