2018
copyrighted
Frédéric Regard, « Le détective était une femme : Le polar en son genre », Hors collection, ID : 10670/1.659bb7...
Mis à part leur statut de détective chevronné, quel est le point commun entre Hercule Poirot, Reginald Wexford et Adam Dalgliesh ? Tous sont nés de l’imaginaire d’une écrivaine. Le roman policier est affaire de femmes, d’Anglaises tout particulièrement: Agatha Christie, Ruth Rendell, P. D. James. Ces «reines du crime», comme se plaît à les appeler la critique anglo-saxonne, ont façonné le genre du polar. Et si cette tradition féminine s’est épanouie, c’est avant tout grâce à un contexte politique et social propice au renouveau. Alternative féminine et féministe au roman d’aventure, le polar a cristallisé les angoisses, les modes et les mutations. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les auteures se sont faites enquêtrices ; elles ont questionné leur époque, remis en cause l’ordre patriarcal, repensé le marché de la littérature, donné naissance à un nouveau modèle d’héroïne émancipée. Plus que de simples fictions, les récits de détectives ont redessiné les contours de la société anglaise.Sommaire : Pages de début (p. 3-7)| Introduction. Eurêka ! (p. 9-14)| Chapitre I. Reines et rois (p. 15-52)| Chapitre II. Aux origines : critique sociale et détection (p. 53-93)| Chapitre III. Journalistes, détectives et ladies (p. 95-139)| Chapitre IV. Abus de confiance (p. 141-162)| Conclusion. Alarme ! (p. 163-169)| Bibliographie (p. 171-176)| Index (p. 177-180)| Pages de fin (p. 181-185).