« Prédication et contrôle royal dans l’Angleterre réformée d’Henri VIII (1530-1547) »

Fiche du document

Date

24 mars 2025

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/13j4s

Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Olivier Spina, « « Prédication et contrôle royal dans l’Angleterre réformée d’Henri VIII (1530-1547) » », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/13j4s


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

En 1533-1534, Henri VIII devient chef suprême sur terre de l’Église d’Angleterre, ce qui lui confère une pleine autorité en matière religieuse sur ses sujets. Il peut désormais régler le dogme, la discipline et l’ecclésiologie au sein de l’Église royale. Ceci passe par la production de nouveaux types d’actes à la portée religieuse : les statuts du Parlement qui concernent l’ensemble des sujets et les injonctions qui s’adressent aux clercs.Si Henri VIII est, depuis son avènement en 1509, favorable à une réformation érasmienne de l’Église, ses principaux conseillers dans les années 1530 sont plus sensibles aux idées réformées. La monarchie intervient largement pour diffuser ces nouveaux préceptes et pour contrôler la parole en matière de religion. D’un côté, elle multiplie les actes règlementaires pour encourager et réguler l’activité de prédication dans le royaume. Par exemple, le roi charge ses évêques et ses officiers de contrôler ce qui est dit, par qui, quand, devant qui et les réactions que ces prédications entrainent. Mais parallèlement, Henri VIII fait adopter, en 1534, par le Parlement, l’Acte de trahison qui fait un crime capital de toute parole divergeant de la foi ou de la politique royale, y compris prononcée lors d’un prêche : tout sujet qui ne dénoncerait pas de telles paroles serait condamné comme complice.Toutefois, comment assurer la légitimité de ces actes royaux et donc l’obéissance des sujets, lorsqu’ils sont pris pour réguler des champs jusque-là délaissés par la monarchie ? De plus, entre 1535 et 1547, le pouvoir central, débordé face à l’afflux de documents généré par ses demandes (registres de prédication, lettres de dénonciation adressées aux différentes autorités, compte-rendu d’enquêtes…), est conduit à une fuite en avant législative. Les dispositions normatives se multiplient pour préciser les modalités d’application de la politique henricienne de contrôle de la parole des clercs et des laïcs.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines