Economic Writing on the Pressing Problems of the Day: The Roles of Moral Intuition and Methodological Confusion

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2010

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Julie A. Nelson, « Economic Writing on the Pressing Problems of the Day: The Roles of Moral Intuition and Methodological Confusion », Revue de philosophie économique, ID : 10670/1.666yc0


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On fait souvent appel aux économistes pour aider à adresser les problèmes d’actualité, néanmoins, beaucoup d’économistes semblent être mal à l’aise quand il est question de révéler les jugements de valeur qu’ils apportent à ce travail. Cet essai argumente que deux croyances « traditionnelles » centrales auxquelles les économistes adhèrent implicitement contribuent à ce phénomène. Elles sont, premièrement, que la recherche économique « scientifique » empêche l’engagement éthique et la réflexion et, deuxièmement, que les gens pensent fondamentalement à leur propre intérêt dans toutes leurs transactions économiques.L’essai argumente que ces « croyances traditionnelles » sont en contradiction avec la pratique scientifique établie (valide) et qu’elles persistent, en grande partie, à cause de préjudices de longue date dans la profession. Le développement historique de ces croyances est explore brièvement, avec référence à l’histoire féministe et la philosophie des sciences. La recherché empirique récente sur l’intuition éthique par des chercheurs tells que le psychologue Jonathan Haidt démontre également que le traitement traditionnel de l’éthique comme étant purement une question de principes rationnels est inadéquat. Ces écrits récents démontrent l’importance incontournable des facteurs sociaux et émotionnels dans le jugement éthique, et la présence inévi- table du jugement éthique même à l’intérieur de la recherche « scientifique ».La tension entre être concerné par les problèmes qui confrontent le monde, d’un côté, et produire des écrits au sein de la culture courante de la discipline économique dominante, de l’autre, est illustrée par des exemples provenant d’écrits d’économistes qui se concernent pour l’inégalité, la pauvreté, le changement climatique, et les problèmes de prise de décision dans le domaine finan- cier. Les auteurs examinés comprennent Lawrence Summers, Jeffrey Sachs, Sir Nicholas Sern, William Nordhaus, George Loewenstein, et Partha Dasgupta. A cause de compréhensions appauvries de l’intuition et de la méthodologie morales, ces écrits tendent soit à cacher les jugements éthiques implicites sous un voile d’« objectivisme » invalide, soit à s’appuyer excessivement sur des appels moraux axés sur le propre intérêt ou rationalistes. Un tel échec à gérer adéquatement l’intuition morale compromet sérieusement la qualité de la recherche économique. Malheureusement, cet échec a peut-être aussi pour conséquence d’encourager un accroissement de comportements axés sur le propre intérêt dans la population au sens large du terme.L’essai propose que des améliorations des compréhensions des rôles de la méthodologie et l’intuition morale pourraient mener à des formes de pratique de l’analyse économique qui sont plus responsables, « fortement objectives », et plus utiles pour la politique publique.

Economists are often called on to help address pressing problems of the day, yet many economists appear to be uncomfortable about disclosing the values that they bring to this work. This essay argues that two central “folk beliefs” implicitly held by many economists contribute to this. These are, first, that “scientific” economic research precludes ethical engagement and reflection, and, second, that people are fundamentally self-interested in their economic dealings.It is argued that these folk beliefs are at odds with valid scientific practice, and that they persist largely because of long-standing biases in the profession. The historical development of these beliefs is briefly discussed, with reference to feminist history and philosophy of science. Recent empirical research on ethical intuition, by scholars such as psychologist Jonathan Haidt, also reveals inadequacies in the traditional treatment of ethics as purely a matter of rational principles. These literatures point out the unavoidable importance of social and emotional factors in ethical judgment, and the unavoidable presence of ethical judgment even within “scientific” scholarship.The tension between caring about the problems facing the world, on the one hand, and writing within the existing culture of the mainstream economics discipline, on the other, is illustrated with examples taken from the works of economists who are concerned about inequality, poverty, climate change, and problems in financial decision-making. The authors discussed include Larry Summers, Jeffrey Sachs, Sir Nicholas Stern, William Nordhaus, George Loewenstein, and Partha Dasgupta. Because of impoverished understandings of moral intuition and methodology, these writings tend to either hide implicit ethical judgments under a smoke screen of invalid “objectivism”, or rely on overly self-interest-oriented or rationalistic moral appeals. Such failure to deal adequately with moral intuition, it is argued, seriously compromises the quality of economic research. It also, unfortunately, may have the consequence of encouraging increasingly self-interested behavior in the populace at large.The essay argues that improved understandings of the roles of methodology and moral intuition could lead towards more responsible, “strongly objective”, and policy-useful forms of economic practice. JEL Classification : B4

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